L'histoire :
Cavallieri et toute sa troupe ont échoué sur Orkand, le bagne interstellaire, à la suite des malversations de l’assistant de son Eminence le docteur Rosemayor. Le seul moyen de s’échapper de ce trou perdu au milieu de l’espace, est d’arriver à rejoindre l’immense épave spatiale satellisée autour d’une des planètes appartenant au complexe système planétaire qui forme Orkand. Ce grand cargo abrite les Ortho-mentas, une des tribus d’Orkand qui a décidé de vivre recluse dans cette ville spatiale, à l’abri des autres peuplades. C’est le dernier bastion qui possède encore un semblant de technologie et qui s’en sert jalousement pour sa propre survie observant les autres s’entretuer. Nos amis doivent encore emprunter une longue route, utilisant les maintes feintes qu’un système écologique local a mises en place au travers des siècles, pour passer d’une planète à l’autre. C’est sans compter sur le peuple des Chiournes, qui s’entête à essayer de les prendre au piège. Ils disent vouloir parler à la petite fille de Grandrouge, figure locale qui avait mené la révolution sur Orkand, il y a une trentaine d’années de cela. Cette dernière n’est autre que le docteur Beryl Rosemayor, à laquelle les Chiourmes semblent porter un étrange culte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle aventure des Naufragés du temps peut être vue comme la suite d’un diptyque commencé dans le tome précédent, au cours duquel Paul Gillon avait minutieusement mis en place un monde complexe et déroutant. Enfin libre de toute description, l’auteur fait maintenant place à l’action et se concentre sur l’intrigue et l’avancée du scénario qui s’avère assez palpitant. De façon assez inhabituelle, le personnage de Cavallieri s’efface au profit de l’ensemble, permettant à Gillon de développer maintes traitrises et pactes à la volée. Les rebondissements successifs tiennent la route et s’achèvent, une fois n’est pas coutume, sur une vraie fin. L’auteur est de plus en plus à l’aise avec ses scenarii et il nous le rend bien en auto-corrigeant les défauts qui transparaissaient encore dans les précédents opus. Autant maître de ses graphismes fabuleux, que d’une écriture presque sans faille, Gillon brille sur tous les plans. De bon augure pour la fin de cette saga, maintenant très proche…