L'histoire :
Le Gouverneur y met toute son âme : il faut sauver « Terra ». Alors que le Grand Conseil lui oppose une opposition frontale, par l'intermédiaire du conseiller Kordith, il persévère à combattre le « Grand Fléau » et refuse d'abandonner la planète ancestrale. La solution est proche, il le sent : tout indique que les spores meurtrières se sont résorbées. Les équipes de recherche sont à pied d'œuvre pour analyser la moindre parcelle de terre et découvrir le moyen d'anéantir les germes. Cependant, il est sûr que les Terriens venus du XXe siècle détiennent la clé pour y parvenir. Or, à l'heure actuelle, personne ne sait où ils sont. Les dernières informations viables indiquent qu'ils sont perdus quelque part dans l'archipel d'Orkand, le bagne interplanétaire. Les recherches se poursuivent. Ils sont bien loin d'imaginer que Cavallieri et toute sa troupe sont prisonniers depuis plusieurs cycles sur le Galaxircus, un vaisseau forain en très mauvais état, qui erre de saut en saut dans l'hyper-espace. Maintenus cloîtrés dans la soute avec la ménagerie, ils tuent leur ennui en se demandent qui se cache derrière le clown qui les retient…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’objectif est clair : Paul Gillon doit sauver la Terre en deux tomes et tout est bon pour y parvenir. Alors que tous les tomes précédents se focalisaient sur les vagabondages interplanétaires – et accessoirement les « histoires de bonnes femmes » de Cavallieri – le sauvetage de Terra se fait tout à coup pressant. Gillon se re-concentre sur le sort de ladite planète, nous délivrant un scénario intéressant. Cependant, dès lors qu’on revient à Cavallieri et à ses comparses, on s'ennuie autant qu'eux prisonnier dans cette ménagerie. Le scénario de Gillon devient plus commun, faisant trainer le dénouement pour finir par nous balancer le coup de l'antihéros qui refait son apparition à chaque tome. Au delà de ce fastidieux parallèle, la pression monte et le lecteur est tout de même enivré par l’odeur du final, désormais tout proche. Il regrette déjà ces extraordinaires planches au trait si fin, aux décors si grandioses, aux machines si inventives, que cette édition restaurée aux couleurs étonnantes auront fait renaître.
