L'histoire :
Bessie se trouve au Maghreb et plus précisément à Alger, à la recherche d’un hydravion plus manœuvrable que l’énorme DC-3 avec lequel elle a atterri ces derniers jours. Son attention se porte sur un hydravion Sikorsky S-38 avec une livrée zébrée utilisée par des contrebandiers. Le zinc est en mauvais état. De nombreuses pièces sont à changer, mais Bessie peut compter sur Max, un ami mécano de talent. En allant chercher ce dernier au port d’Alger, Bessie ne se doute pas qu’à distance et en toute discrétion, un homme les observe. De retour au hangar, Max se met au travail et répare l’hydravion. En ville, l’espion fait son rapport à un certain Monsieur Albert et les informe que Bessie a échangé son avion pour effacer les traces de son passage. Trois jours plus tard, l’avion est en état de marche et N’Gomo, l’un des braconniers, propose d’aller chercher du kérosène en ville. A son retour, l’avion est prêt pour les premiers tests. Bessie s’envole direction Tripoli en Libye. D’après ses dernières informations, son père aurait décollé à bord d’un Caproni CA-313 depuis l’Italie, direction la Libye. Alors que Bessie et Max suivent cette nouvelle piste, ils sont loin de se douter que, petit à petit, un piège se referme sur eux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel opus de la série Liberty Bessie clot le premier cycle. La jeune pilote traverse l’Atlantique et la France pour se retrouver sur le continent africain, au Maghreb. Sous couvert d’un fil conducteur extrêmement simple, relatif à la recherche du père de Bessie, les scénaristes mettent en lumière l’héroïsme de l’escadron afro-américain des Red Tails, grand oublié du bal des récompenses à la fin de la guerre. Le récit est dynamique et haletant. Cependant, ce dernier reste très linéaire, offrant peu de rebondissement. Plusieurs points restent en suspens comme, par exemple, le rôle du ferrailleur de Tripoli. Ce dernier est ambigu, mais n’est que très peu développé. Ainsi, le scénario est ludique à suivre, mais il manque un peu de corps et de complexité. Au niveau du dessin, Vincent nous régale avec un trait semi réaliste et une précision d’orfèvre pour représenter les différents aéronefs. D’ailleurs le choix du Sikorsky S-38 avec cette livrée zébrée est excellent, car l’hydravion est superbe. Le dessinateur est très à l’aise que ce soit dans les forêts verdoyantes italiennes ou dans le désert Libyen. Ce nouvel opus est plaisant à lire, avec un récit dynamique et intéressant mettant en lumière un escadron trop peu connu, le tout sublimé par un très beau dessin.