L'histoire :
Largué il y a peu, Louis, qui habite Memphis, croit reconnaître son ex dans la rue. Il la suit jusqu’à un mystérieux portail… Il en parle à son collègue de bureau, Roosevelt. Attirés par le paranormal, ils décident d’aller regarder sur place : dans l’enceinte de la résidence, des habitants immobiles, comme « vides ». Etrange ! A la stagiaire arrivée le lendemain, Kate, très sympathique et ouverte d’esprit, ils parlent de ces incidents. Très vite, elle a une aventure avec Louis et les trois profitent de sorties nocturnes. L’étrange continue lorsqu’ils apprennent que la grande construction, sorte de château d’eau, n’a pas laissé de trace dans les registres officiels. Kate se rapproche de Roos, en femme décidément libre. Le trio rencontre Charles McManus, qui écrit un livre sur les relations entre urbanisme et schizophrénie. Excités par ces mystères, les deux hommes (néanmoins restés amis) visitent une usine abandonnée, prennent des photos. Ils s’aperçoivent par les graffitis, puis en rencontrant des résistants », que les autorités cachent quelque chose… Des routes menant nulle part, pas d’avion, pas de pluie, pas d’invention mondiale depuis le début des années 1960… De quoi devenir fou ! Un étrange convoi pénètre dans la ville, toutes personnes éteintes et par une nuit spéciale, comme artificielle. Ils découvrent d’autres phénomènes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publié à partir de 2013, jusqu’en 2015, cette trilogie signée Rodolphe et Bertrand Marchal, vient après Le Village et avant (et parfois pendant) Namibia et Amazonia (avec Leo). L’équipe, qui ne chôme pas, a creusé son sillon avec talent et succès, toujours dans l’étrange, et carrément dans l’observation et l’approche de phénomènes paranormaux, ou d’OVNI. Bref, ils se penchent sur une existence « autre », disons extraterrestre ou extrasensorielle. On aime y croire, et quelle que soit les opinions personnelles sur ces sujets, au moins leurs histoires sont intéressantes, bien racontées. Car ils font tout pour les rendre variées et prenantes. Le dessin réaliste et parfaitement construit de Marchal y est pour beaucoup. Le dessinateur met en scène des univers à la fois réalistes et oniriques. Ainsi, la Memphis racontée comme (apparemment) celle des années 2010, possède les codes des années 1960-70. C’est graphiquement riche et ses peintures de la ville, surtout la nuit, sont saisissantes. Il sait aussi très bien faire vivre les femmes, surtout les belles. Le lecteur est transporté dans un autre monde, pourtant proche au départ. Presque sans s’en apercevoir, il est emporté. Si vous avez apprécié les différents cycles passionnants des auteurs, profitez de cette intégrale.
