L'histoire :
Au cœur d’un paradis perdu nommé l’éden, l’auto-proclamé Yahvé révèle à Père Tabac quelles sont ses véritables intentions concernant Neige, son protégé actuellement dans le coma. Le chef de la vallée de l’éden compte injecter la conscience et la mémoire de Simon, son fils défunt, afin que son âme renaisse dans le corps de Neige. En effet, à l’aide d’une machine et de l’essence spirituelle de son fils récupéré lors de son décès, Yahvé compte le ressusciter et prouver ainsi qu’il est l’égal d’un dieu ! Ne pouvant rien faire pour l’en empêcher, Père Tabac n’a plus qu’à espérer que son ami Northman retrouve rapidement leurs traces pour lui venir en aide. Et il y a urgence, car Père Tabac a été élu avec d’autres habitants afin de subir « l’élévation » dès le lendemain. Et même s’il ignore ce que cela veut dire, concrètement, il a un très mauvais pressentiment… Le protecteur de Neige a raison de s’inquiéter, car à peine a-t-il été emmené dans le « cabinet d’ombre », passage obligé avant l’élévation, que Yahvé ordonne à ses hommes de l’abattre car il devient gênant ! Dès le lendemain et dans le plus simple appareil, Père Tabac et trois autres « élus » commencent à gravir la vallée sous bonne escorte, pour ce qui sera la dernière étape avant l’accession à un stade supérieur, vers un ailleurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite directe du tome précédent, ce troisième album marque aussi la conclusion de ce second cycle qui, pour rappel, se déroule avant la série originelle des années 80-90 Neige. Père Tabac et son protégé sont donc toujours prisonniers de ce faux paradis et on sait désormais ce que projette réellement de faire le chef des lieux. Si tout semble bien se dérouler pour celui qui se fait appeler Yahvé, c’est sans compter sur Northman, père adoptif de Neige et numéro 1 de la confrérie des douze, dont l’objectif est de sauver l’Europe de l’hiver éternel qu’elle subit. Imaginée par les scénaristes Didier Convard et Éric Adam, cette conclusion est assez prenante, rythmée par de l’action, des rebondissements et des révélations. Certes, on ne sent jamais véritablement les « gentils » en danger, mais ça reste ça reste un récit post-apocalyptique de très bonne facture. Pour ce qui est de la mise en images, Fred Vignaux reste dans la lignée des tomes précédents avec un découpage dynamique, des décors enneigés ou printaniers très réussis et des personnages charismatiques à souhait. Le tout est adroitement mis en couleurs par Bruno Tatti et Céline Olive. Pour conclure, sans savoir si cette préquelle apporte un vrai plus à l’œuvre originale, elle reste un récit très agréable à suivre.
