L'histoire :
Rebecca, grande tige rousse âgée d’une quinzaine d’années, rentre assoiffée d’une partir de foot. C’est quand elle ouvre le frigo que sa mère remarque l’odeur : Rebecca schlingue des pieds, quelque chose de terrible. Par mesure d’urgence sanitaire, sa mère exige qu’elle retire ses pompes. Rebecca s’exécute et abandonne ses baskets à côté du ficus. Il ne s’en remettra pas.
Rebecca est pourtant en première ligne question mauvaises odeurs : elle suit des cours particuliers de maths avec un étudiant qui refoule une haleine fétide, à vomir. Seuls des progrès ostensibles permettraient de mettre un terme à ces insupportables séances. Mais travailler, c’est pas le genre de Rebecca. Elle préfère avaler une mixture de camembert et d’ail encore pire, afin de l’inciter à ne plus revenir…
Nino, le petit frère de Rebecca, a quant à lui encore des fuites urinaires nocturnes. Rebecca, cette traitresse, s’en moque un soit qu’il a invité son copain Alcibiade à venir dormir à la maison. Hélas, elle ignore qu’Alcibiade a lui aussi quelques soucis de ce côté…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En alternance avec les turpitudes de Tony et Alberto, Dab’s anime les bêtises de Nico et Rebecca. Pour être précis, depuis 2003, le rythme est précisément de 2 recueils de Tony et Alberto pour 1 Nico et Rebecca. Le registre est d’ailleurs très très proche : tronches caricaturales explosées, humour percutant, un petit garçon turbulent… qui, à la différence d’un chien taré, doit se coltiner une grande sœur mesquine avec des problèmes d’ado (acné, accro au téléphone…). Le ressort du choc générationnel et de l’amour fraternel vache est donc emprunté dans les grandes largeurs. Autres distinctions : hormis la première et la dernière planche, les « gags » sont des historiettes de deux pages… et l’humour pratiqué est-il peut-être un peu moins corrosif. Ce cinquième opus se démarque (un peu) des précédents par la plus grande présence des parents. A part cela, aucune thématique forte ne se détache (ce qui n’est pas une obligation non plus). Le contexte est celui d’une saison complète et traditionnelle de gags domestiques.