L'histoire :
Sébastien est en ligne avec Jean Gui. Le Vendée Globe commence déjà mal. Sebastien a oublié plusieurs affaires importantes. Des chaussures tout d’abord. Il a bien ses bottes pour l’extérieur mais rien à l’intérieur du bateau, ce qui va être gênant quand il va traverser des zones froides. Le deuxième oubli est encore plus embêtant : une éponge. Cela n’a l’air de rien et cela paraît tout bête, mais c’est l’objet indispensable en bateau. Il y a toujours de l’eau sur un bateau, que cela vienne du ciel ou de la mer. Du coup, il va être obligé d’utiliser un torchon : la galère. Mais il a aussi d’autres soucis, encore plus grands. Ses finances sont en très mauvais état, puisqu’il doit plus de 80 000 euros ! Engager une telle course, cela entraine de gros frais. A tel point qu’il pense même revenir en arrière et débarquer à Toulon pour abandonner. Mais son frère lui interdit de faire ça : ils n’ont pas fait tout ce chemin pour arrêter maintenant. Dès les premiers jours, les avaries commencent. Une grosse tempête a secoué le bateau et la grande voile a souffert. Il va falloir qu’il répare le système en grimpant à plus de 20 mètres ! Mais Sébastien est heureux. Il a enfin atteint l'objectif de ses rêves : faire le tour du monde en solitaire !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que le Vendée Globe redémarre cette année 2020, malgré l’épidémie de Coronavirus, la série Seul au monde reprend elle aussi en bandes dessinées. Cette adaptation de Serge Fino transpose l’autobiographie de Serge Destremau, malheureux coureur de la plus célèbre des courses à la voile. Le premier tome alternait parfaitement les instants de la course et les retours en arrière sur le passé de Destremau. Ici, c’est beaucoup plus sa vie antérieure qui est abordée. On sent l’influence du livre avec de nombreux textes qui sont autant d’introspections fortes et pleines de sensibilité. En effet, Serge Destremau est un personnage touchant, doux révolté de la vie, plein de colères intérieures. Cependant, les flashbacks ont beaucoup moins d’intérêt car ils ne sont pas assez accompagnés de parallèle avec la course. Trop réaliste, le récit tombe un peu à plat et fait plouf. D’autant qu’il faut l’avouer, c’est la fascination de la mer et de cette compétition mythique qui nous attirent le plus. Comme un symbole, le dessin de Fino est bien moins attrayant quand on suit le quotidien « normal » de son personnage sur la terre ferme. Les visages manquent de vie et les quelques cases sur la mer prouvent le talent de l’artiste quand il met en scène la nature et ses couleurs sublimes. La fin se termine brutalement et renforce ce sentiment d’avoir lu un album un peu creux, dont la coque ne tiendra pas le choc face aux intempéries. Mais le Vendée Globe est long et la série n’est pas encore finie !