L'histoire :
Sur l’île de Vorn, le professeur Balzar revient sur un événement ayant eu lieu quinze années auparavant, sous les regards attentifs de trois de ses élèves. En plein milieu de la nuit, Balzar a reçu la visite d’une vampirologue qui avait besoin d’aide de toute urgence ! En effet, durant ses investigations, la jeune femme s’est fait mordre par un vampire et elle s’apprête à en devenir un à son tour. Enceinte de jumeaux, la vampirologue implore le vieil ermite de sauver ses enfants avant qu’elle ne se transforme et risque de les contaminer. Alors que le poison vampirique commence déjà à faire perdre la mémoire à la jeune femme, Balzar procède à l’accouchement et prend la décision de confier les deux bambins à l’orphelinat dès le lendemain. Enfin, sa patiente ne se rappelant déjà plus de son prénom, le professeur décide de la nommer « Madame S » en rapport avec les initiales M.S sur son mouchoir. Quinze ans plus tard, Madame S est dorénavant l’assistante de Balzar mais surtout la mère de Sorceline ! Cependant, après avoir révélé tout ça à ses élèves, le vieil homme insiste pour qu’elles gardent cette information pour elle afin de laisser à Sorceline le soin de le découvrir par elle-même… Puis alors que les filles n’ont pas encore eu le temps de se remettre de leur émotion, un nouvel élève arrive comme un cheveu sur la soupe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si cette quatrième et avant-dernière partie débute efficacement avec la révélation du lien entre Sorceline, Mérode et Madame S, le récit s’embourbe assez vite dans un ensemble foutraque et nébuleux. En effet, entre les agissements pas très clairs des différents protagonistes, l’enquête sur l’Augure qui traine en longueur et l’arrivée peu intéressante d’un nouvel élève, on se perd assez vite dans ce nouvel album signé Sylvia Douyé. Au fil de la lecture, on a davantage un sentiment de remplissage inutile que de véritables éléments apportant de l’épaisseur à l’intrigue. C’est dommage, car l’univers magique reste toujours très plaisant, notamment grâce à la pâte graphique de Paola Antista. De ce fait, il est parfois plus intéressant d’observer les décors et le riche bestiaire que l’intrigue et les dialogues. Dans un style « TimBurtonien » en plus lumineux, la dessinatrice nous propose des personnages expressifs dans des décors envoutants. Les couleurs de Lowenael jouent également un grand rôle dans la poésie de l’univers. On a donc clairement affaire à un récit moyen porté par des très beaux dessins. Reste à voir si le cliffhanger de fin d’album et la conclusion lors du tome 5 seront à la hauteur et relèveront le niveau des derniers tomes…