L'histoire :
Après avoir exploré Mars, le vaisseau de l’alien Clarke emmène rapidement les 6 spationautes internationaux terriens vers Jupiter. Premier problème pour son exploration : la planète est extrêmement volumineuse et massive (318 fois la Terre). Sa pression de surface est inouïe. Sans compter qu’il y des décharges électriques et des vents tumultueux permanents. Second problème : il est évidemment impossible de « se poser » sur une planète uniquement constituée de gaz. Et la gravité pour s’en extraire est 29 fois plus forte que sur la Terre. Ces caractéristiques infernales, les scientifiques humains les connaissent bien. Nonobstant, Clarke propose à deux d’entre eux une descente à bord d’une navette spéciale, en forme de coquille d’escargot, capable de se déformer sous l’effet de la pression. Le commandant français Alexandre Maillard et l’italienne Francesca Baldini se portent volontaires pour l’exploration des couches nuageuses de l’atmosphère jovienne, afin d’y prélever un maximum de mesures. Pendant leur approche, le planétologue américain Andrew Murray fait une rétrospectives des précédentes missions terriennes vers cette géante gazeuse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand on part de la planète Mars vers l’extérieur du Système solaire, la planète suivante, située à quelques 591 millions de kilomètres de la Terre (une paille…), est aussi la plus massive : Jupiter. Sa masse représente à elle seule 71% de la masse planétaire totale du système (hors Soleil). C’est néanmoins une approche de cette géante gazeuse, sur laquelle on ne peut se poser et dont la pression de surface est démentielle, que propose l’alien « bienveillant » Clarke à nos 6 explorateurs spatiaux terriens… sans qu’on comprenne réellement l’utilité narrative d’une approche aussi dangereuse. En effet, le prétexte de retrouver un second vaisseau extraterrestre ne tient pas vraiment la route (autant chercher une aiguille dans une meule de foin de 143 000 km de diamètre), mais il permet de développer pleinement l’axe pédagogique de cette nouvelle saga coéditée par Glénat et l’Observatoire de Paris, et de transmettre un maximum d’informations sur la géante Jupiter et son voisinage. Et puisqu’il est impossible de se poser sur du gaz, nos héros vont aussi se balader à la surface de deux de ses nombreux satellites : Ganymède et Europe. Ils ne se posent pas sur Io et Callisto, mais en font tout de même une synthèse signalétique complète. Etant donné la quantité de satellites (95 dont 4 lunes galiléennes !) et les nombreuses particularités de la géante jovienne, ce second volet (sur 8 prévus) est aussi plus pédagogique que le précédent. Il n’empêche pas de conserver une part d’intrigues (Clarke cache des choses !) et d’aventures (Jenna plonge dans un océan d’Europe et fait une rencontre). Visuellement, le dessinateur Afif Khaled se place dans la continuité proche du Mars assuré par Fabien Bedouel. Khaled alterne idéalement les panoramas cosmiques profonds et les palabres entre des personnages graphiquement parfaitement raccords. Enfin, comme pour le précédent volet, un dossier pédagogique de 8 pages composé par des astrophysiciens termine l’album.