L'histoire :
Les 5 voyageurs cosmiques terriens survivants poursuivent leur voyage à bord de l’Amerigo, le vaisseau de l’extraterrestre Clarke venu d’une lointaine galaxie, à travers notre système solaire. Après avoir visité Uranus, c’est logiquement en orbite de Neptune qu’ils approchent. Cette planète est la plus lointaine planète du Soleil. Elle ressemble à Uranus, dans ses couleurs bleutées et la composition de son atmosphère, mais elle est 1,5 fois plus massive. Neptune a été découverte par deux scientifiques du XIXe qui en ont donc longtemps revendiqué la paternité : l’astronome britannique John Couch Adams et le mathématicien français Urbain le Verrier. En octobre 1846, 17 jour après la découverte officielle de Neptune, l’astronome britannique William Lassell découvrait à son tour son plus grand satellite, Triton. Puis on découvrit aussi les satellites Néréide et Protée, puis à partir de 1981, d’autres corps satellitaires massifs comme Larissa, Despina, Galatée, Thalassa, Naïade… jusqu’à 14 lunes, en comptant Hippocampe découverte en 2019. Mais le plus fascinant avec Neptune, c’est sa magnétosphère et son axe de rotation incliné de 29°. Les voyageurs se séparent en deux groupes pour aller explorer d’un côté la planète, de l’autre ses satellites…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'improbable voyage interstellaire se poursuit dans un temps réduit pour les terriens partis explorer notre Système solaire, selon un prisme narratif quelque peu dédié à l’aventure, mais surtout didactique. Très logiquement, ils arrivent avec cet album aux confins du système solaire, pour une vulgarisation des données astronomiques de la lointaine Neptune. Or il y a tant à dire sur cette lointaine planète, que ce 5e album est sans doute le plus didactique de tous. Le personnage d’Andrew, planétologue de formation, se lance en effet dans un exposé magistral sur Neptune, avec force représentations 3D, qu’il étend à Pluton – qui n’est plus considéré comme une planète ! – mais aussi à la ceinture de Kuiper, histoire de faire le tour de tout ce qui se trouve aux confins. L’épisode se termine par un retour à la problématique centrale des aliens, qui ne devrait pas tarder à poser un sérieux problème aux terriens : la survie de leur espèce sur une planète vivable… Car il n’en existe pas 36 dans le système solaire ! L’italien Federico Dallocchio met le tout en images dans un style réaliste parfaitement maîtrisé, quoique foncièrement académique. Enfin, comme à chaque fois, un cahier technique de 8 pages réalisé par des astrophysiciens chapeaute l’album.