L'histoire :
De retour d’un tournage de l’émission Ushuaïa, Nicolas répond à une interview d’une journaliste dans la cité des Corsaires, Saint-Malo. Puis direction le grand Nord, la banquise, l’Arctique. Un monde où les arbres ne poussent pas, où le jour dure des mois et où les glaces ont fondu de 40% en cinquante ans. Là-bas, avec son équipe composée notamment de Bruno et de Véronique, il fait connaissance avec les Inuits. Avec leur aide, il part à la rencontre de Nanuq, l’ours polaire, des morses, des requins dormeurs et du fameux narval, surnommé la licorne des mers. Ils se frottent aussi aux us et coutumes alimentaires de cette peuplade (viande de phoque crue, les kupiroks de délicieux amuse-gueules réalisés à partir de petites larves de mouche pondues sur de la viande séchée, Mmmm !), découvrent leur habitat et leur philosophie. Seulement, l’équipe de Nicolas se trouve face à de méchants trappeurs russes sans foi ni loi, à la solde de riches touristes rêvant de trophées. Leur chef est un certain Igor Poporov, dont le frère Piotr, défenseur de la cause animale, a mystérieusement disparu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’image d’un Claude Lévi-Strauss et d’un Philippe de Dieuleveult, Nicolas Hulot, animateur aventurier de TF1, arpente le monde pour dénicher des perles rares de la vie humaine, animale et végétale. Les valeurs qu’il défend dans ses émissions-documentaires en ont fait l’une des personnalités préférées des français. Sa notoriété est telle qu’il figure en bonne place parmi les candidats écologistes pour les présidentiables de 2012. L’intérêt de transposer en bande dessinée les aventures de Nicolas Hulot semble de prime abord assez opportuniste. Il s’avère plus justement ludo-pédagogique. Que l’on ne s’y méprenne pas : cette série s’adresse davantage aux jeunes qu’aux adultes férus de BD. On est quelquefois perplexe devant le manichéisme du scénario (les russes sont très méchants et Nicolas Hulot et son équipe sont très gentils) et le côté donneur de leçon du propos général. Pascal Bresson (plus à l’aise dans l’Affaire Dominici ou Seznec) remplit le cahier des charges de ce produit TF1 en nous distillant le fameux trio humour, action et discours off écologique. Associé au dessin efficace de Curd Ridel et aux couleurs vives de Dimitri Fogolin, on se trouve face à un album qui n’a d’autres ambitions que d’éveiller les consciences. Ce qu’il réussit plutôt bien. En ces temps où la Terre subit des dommages de toutes parts (catastrophe nucléaire suite au tsunami au Japon, fonte chronique des glaces au Pôle Nord et j’en passe…), Ushuaïa a le mérite de nous rappeler que si nous n’agissons pas dès aujourd’hui, nous finirons par tuer notre planète… et nous avec !