L'histoire :
À Eckmül, les sujets évoqués dans l’assemblée des sages sont très nombreux. Pourtant, il y en a un qui parvient à créer un réel consortium : la construction de la grande voie unifiant les trois fleuves du continent. Pour l’occasion, une motion est votée : il faut multiplier les trolls sur place ! À l’autre bout de la planète, Waha, Pröfy et Teträm ont enfin atteint le volcan Salaston. Grâce à un astucieux stratagème basé sur leur urine, le trio progresse sur les lacs de lave afin de s’emparer du feu originel. En assommant et en dressant un dragon, ils trouvent le parfait moyen de repartir d’ici, une fois leur objectif rempli. Sur les chantiers des monts de confluence, les travaux sont stoppés car la pluie ne cesse de tomber. Or, comme chacun le sait, un troll, même enchanté, a peur de l’eau ! Les humains les torturent en leur offrant du chou à manger. Haïgwépa, le chef des trolls de Phalompe, tente de négocier de la viande mais rien n’y fait. À défier l’autorité des hommes, il a droit à une torture avec de l’eau…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est avec ce quatrième album, baptisé Le feu occulte que se termine la quête de Teträm et de Waha ! Après avoir envoyé nos deux trolls (puis trois avec l’arrivée de Pröfy) sur les pistes de deux ingrédients capables de rompre l’enchantement, les voici en ordre de bataille pour sauver leurs familles et amis poilus ! Pour clôturer ce premier arc, Arleston rend une jolie copie avec quelques séquences épiques et d’autres tout juste poilantes. Pour ces dernières, on pensera très vite à la façon dont notre trio d’aventuriers progresse sur la lave (en urinant !). Parmi les clins d’œil appuyés, la dernière planche rend un bel hommage à Astérix et à la façon dont les héros se pardonnent les erreurs (à coups de baffe et de bouffe). L’histoire est bien menée, les personnages sont attachants et le plaisir de lire est là. Tout est fait pour que Trolls de Troy conserve son statut de série à part entière, et pas de spin-off. Signalons d’ailleurs qu’avec les prestations de Jean-Louis Mourier, le titre ne peut décemment pas être un second couteau tant le trait aiguisé de l’artiste fait mouche (et on sait que les trolls les aiment, leurs mouches !). Alors que le rideau tombe sur cette aventure, il nous tarde de voir où vont bien pouvoir nous emmener les auteurs par la suite.
