L'histoire :
De retour de vacances, Tif et Tondu regagnent leur villa cossue. La route a été longue et la nuit est tombée. Mais une mauvaise surprise les attend : ils n'ont plus d’électricité. Alors que Tondu constate que des ampoules ont éclaté, quelle n'est pas la surprise de Tif quand il voit la télé s'allumer toute seule ! Sur le poste, les visions d'horreur s'enchaînent. D'abord la foule, qui semble s'enfuir de Londres. Puis un champignon nucléaire sur Paris et la Maison Blanche qui s'écroule, ainsi que le Kremlin. Stupéfaits, nos amis ne sont pas au bout de leur peine quand, sur l'écran, apparaît la dépouille mortelle de Tif...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec l'album précédent, Stephen Desberg faisait reprendre du service à M. Choc. Au moment de la prépublication de cet album dans le Journal de Spirou, Will l'avait justifié par deux raisons. D'une part Maurice Tillieux avait un sort à ce personnage que Maurice Rosy avait créé et d'autre part, le public demandait son retour depuis des lustres. Remis en selle après le catastrophique Swastika, M. Choc retrouvait ainsi son statut de meilleur ennemi de notre sympathique duo d'aventuriers. Cette fois-ci, il revient plus mégalo et dangereux que jamais, car il n'ambitionne pas moins que de contrôler une gigantesque source d'uranium et mettre ainsi à genoux les deux super-puissances de l'époque, les USA et l'URSS, quitte à déclencher une guerre mondiale ! Si les rebondissements rocambolesques sont le ressort principal de la narration, l'aspect « JamesBondien » de ses aventures peine pourtant à convaincre. Stephen Desberg souhaite moderniser la série, mais les situations donnent l'impression d'être forcée, en tout cas artificielles. On notera que le début d'album, avec son aspect très inquiétant, fait aussi penser aux atmosphères que Maurice Tillieux appréciait, flirtant avec le fantastique et mettant en scène des visons inquiétantes. On soulignera aussi le rôle trouble, s'il en est, de Gina Felicita de Milano, aussi charmante que perfide. Un album correct, mais qui ne laisse pas non plus un souvenir marquant.