L'histoire :
Tif et Tondu ont décidé de se la couler douce quelques temps. Ils ont un contrat avec un éditeur qui leur propose d’occuper une belle villa dans le Sud, pour écrire leurs mémoires. Dans le village, on leur indique le chemin à suivre, mais sans grand enthousiasme. Une fois sur place, ils trouvent un mot, que le propriétaire a laissé en son absence. Mais des surprises assez désagréables les attendent. Dans une pièce, ils se retrouvent nez-à -nez avec leur ennemi juré : Monsieur Choc ! Mais il s'agit en réalité d'un automate, au réalisme stupéfiant. La nuit venue, Tondu voit les automates dans le jardin. Le temps de réveiller Tif, les mannequins se retrouvent à leur place initiale, sagement alignés dans la pièce d'à côté ! En réalité, tous ces mystères cachent un traquenard qui leur est tendu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Will étant parti travailler quelques années pour le concurrent de Dupuis (le Lombard), au poste de directeur artistique de Tintin, il revient à son premier éditeur et sa série phare : Tif et Tondu. En 1964, lui et Maurice Rosy signent Choc au Louvre et La villa du Long-Cri. Cet album, malgré sa numérotation, est donc le 9ème dans la chronologie de la série ! Quoi qu'il en soit, son charme se diffuse dès les premières planches. Will plante un décor méridional et régale le lecteur de la déco extérieure et intérieure de cette villa au drôle de nom... Très vite, le mystère s'installe, avec la présence d'étranges mannequins, qui amènent une ambiance presque fantastique et transforment la villa en une sorte de château hanté. Bien sûr, on se doute bien un peu qu'il y a du Monsieur Choc derrière tout cela. Mais il y a surtout foule de rebondissements et Will s'en donne à cœur-joie pour ciseler les décors aux airs de calanques, nous emmenant dans un tourist-tour méditerranéen. Il n'oublie pas les scènes de nuit, qui contribuent à maintenir la tension, tandis que d'autres scènes distillent le charmant humour qui caractérise les parutions de cette époque. Une bonne petite aventure !