L'histoire :
A la lisière de la jungle africaine, un chasseur blanc fait part de son inquiétude au chef africain de l'expédition. Cela fait dix jours qu'ils sont en expédition et pas un animal n'a pu être capturé. Si cela continue, il va revenir bredouille, aura dépensé des sommes considérables et n'aura rien revendre à son retour en Europe. Le chasseur africain fait une drôle de tête. Il ressent une ambiance curieuse, comme si quelque chose allait se passer. Quelques heures après, les évènements vont lui donner raison : en pleine nuit, une violente explosion se fait entendre et l'horizon est irradié d'une curieuse lumière blanche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la mort brutale de Maurice Tillieux, Stephen Desberg, malgré sa relative inexpérience, devient le scénariste attitré de la série. Cet album est le fruit du premier récit qu'il écrit seul. Il situe le contexte d'une énigme très simple en Afrique et offre une vison très «carte postale» d'un continent qu'il n'avait pas encore visité. Après un début prometteur qui plante une atmosphère mystérieuse, le développement de l'intrigue se gâte assez vite. La faute à un ressort excessivement peu original. Une météorite, des mutations génétiques qui touchent les animaux et les hommes, un occidental cupide lui même victime des radiations, tout cela ne contient pas une once d'originalité. Le lecteur aura donc fort à faire pour ne pas avoir le sentiment d'être en présence d'évènements cousus de fil blanc. Rebondissements téléphonés et poncifs sont donc légion dans cet album, à la conclusion aussi faible que loufoque. Heureusement, le travail de Will magnifie cette intrigue au goût fadasse lointainement inspiré par les genres fantastique et SF. On va tout de même accorder à Stephen Desberg l'honnêteté dont il témoigne des années après, en exprimant le fait qu'«il y a juste une seule idée qui est exploitée. Non pas dans l'improvisation, mais par un auteur qui n'a pas encore fait le point sur ce qu'il cherchait à raconter». Voilà qui est dit !