L'histoire :
Tif repère une annonce dans la presse. Le théâtre du Passage offre une grosse récompense à qui présentera un perroquet sachant dire : « Si Madame la Baronne veut bien passer au salon ». Même s'il a du mal à convaincre Tondu, Tif s'entiche d'acheter un volatile par tous les moyens. Voici nos deux comparses en salle des ventes. Les deux font monter les enchères : 1200 francs et l'affaire est adjugée. Les voici propriétaires d'Oscar, un splendide spécimen, qui parle déjà. Tif est emballé. Il lui reste 10 jours. C'est largement suffisant pour remporter le prix. Mais Oscar n'est pas très bon élève, il répète seulement quelques mots de la phrase. Tondu est exaspéré, ce qui stresse encore plus l'animal. Désormais, le perroquet ne cesse répéter « Sous la troisième lame du parquet ». Une phrase mystérieuse qui attire l'attention des deux amis. Ils ignorent encore dans quelle aventure il vont se lancer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous sommes en 1953 quand ce troisième album de Will est publié dans les pages de Spirou. En trois albums, Willy Maltaite est passé de dessinateur se substituant au créateur de la série, à celui qui la modernise, avec un trait époustouflant. Il faut dire que ses planches sont le fruit de l'apprentissage transmis par Jijé. Ami de Franquin et de Morris, il multiplie les projets et progresse à vitesse grand V. Avec cet album, Will trouve son style. Il marque définitivement l'identité visuelle de la série. L'histoire est écrite par Albert Desprechins, qui signe le récit sous le pseudonyme de Ben. Il est journaliste et son métier monopolise son temps. Ce n'est que bien des années après qu'il reviendra à la BD, notamment avec la série Les petits hommes, dessinée par Seron. Dans cet album, le scénariste multiplie les rebondissements. Tout concourt à donner un rythme trépidant aux aventures – et mésaventures – de nos héros. Si Tif s'entiche de trouver un perroquet dont l'habileté à parler fera sa fortune, Tondu ne tarde pas à emboîter le pas dans ce qui va les conduire sur la piste d'une mystérieuse invention. Tout est prétexte à ce que les événements s'enchaînent. On se régalera du passage des deux compères dans les rangs de l'armée, d'une scène de poursuite en voiture et bien sûr, de ce que cachait ce maudit Ara !