L'histoire :
La sud américaine est la course la plus dure du monde. C'est aussi la plus meurtrière, car aucun pilote ne peut se vanter de savoir qu'il finira entier. Cette course mythique se déroule au Sambaguay, pays qui a la particularité de connaître des régions marécageuses, forestières et montagneuses. Tout est réuni pour mettre à rude épreuve les mécaniques et le métabolisme humain. C'est aussi l'occasion pour la firme Narval de mettre en évidence les formidables capacités de la dernière voiture sortie de leurs usines. Et quelle meilleure publicité que d'enrôler Tif et Tondu, en tant que conseillers spéciaux ! Ils seront chargés d'entourer de leurs bons soins le pilote de la marque : Prunelle. Les trois aventuriers ne sont pas au bout de leur peine, comme leur démontrera cette course folle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est de 1958 à 1959 que cet album a été prépublié dans le Journal de Spirou. Monsieur Dupuis était un féru de voiture, à une époque où les modèles américains symbolisaient le luxe, la réussite sociale et le progrès technologique. Will était aussi amateur des belles bagnoles, et Maurice Rosy avoua sans difficulté qu'il avait créé ce récit pour permettre à son dessinateur de prendre son pied. Un plaisir bien communicatif, car cette aventure fleure bon les rallyes raid dont le Dakar est devenu entre-temps l'étendard. Will s'éclate comme un petit fou du volant, son sens du mouvement, le soin qu'il apporte aux décors et sa capacité à dessiner des carrosserie imaginaires sont encore aujourd'hui un régal pour les yeux. Pour ce qui est de nos deux héros, entourés pour l'occasion du pilote Prunelle, c'est l'exotisme et la mécanique dans lesquels ils trempent qui confèrent à cet album sa saveur si légère et si agréable. Plein gaz est un titre qui va comme un gant à cet album. Les rebondissements se succèdent les uns aux autres, aucun temps mort n'est à déplorer et – cerise sur le joint de culasse – on note encore et toujours la présence de Monsieur Choc, qui prend ici l'apparence d'un Baron allemand bien moins sympathique que Munchausen... A plus d'un titre, cet opus est une belle réussite.