L'histoire :
La révolte gronde sur Kolonie… Las d’être exploité, peu considéré et sur le point d’être abandonné, le peuple Nain est bien décidé à en découdre une bonne fois pour toute. Aussi, pour éviter un désastre complet, Fezy et quelques uns de ses amis sont décidés à contrarier les plans du Conseil, en portant assistance aux nains. Mais il est déjà trop tard : Fezy et ses compagnons sont gazés par Mama Jole et ses sbires, puis l’attaque est lancée. La panique gagne rapidement les « longues-jambes ». Les villages tombent un à un, quatre conseillers manquent à l’appel et le cochonnet de commandement de la tour a été subtilisé. Le repli constitue donc la meilleure stratégie. Seule éclaircie dans ce triste tableau : les nains acceptent l’idée d’une négociation, à condition qu’elle soit exclusivement menée par des femmes… Pendant ce temps Fezy et les autres prisonniers assistent à une découverte des plus surprenantes, tandis que Maya s’évertue à mettre en lieu sûr les enfants nés sur Kolonie, les fameux Immortalis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Très attendu depuis prés de 4 ans, ce 8e tome, qui constitue le second opus d’une préquelle à la saga SF de Massimiliano Frezzato, est une déception. Rien à redire sur le travail de Fabio Ruotolo qui, sans atteindre la maestria de son ainé, parvient à livrer un graphisme « raccord » tout en lui offrant une touche de modernité : colorisation pétante et connexions rythmo-graphiques à l’univers manga en sont, en autres, les fers de lances. Aussi, il faudrait être vraiment difficile pour ne pas trouver cela plutôt bien fichu. Néanmoins, si la carrosserie à des allures de bolide bien balancé, le moteur à quant à lui des ratés : difficile d’être captivé par cet entrelacs confus et brouillon. Sur le plan de l’intrigue à proprement parler, on n’avance guère d’un chouya. On savait que cette préquelle était prétexte à expliquer les raisons de la révolte des nains, le pourquoi du départ des « longues jambes » de la fameuse tour, ou le comment du pourquoi de l’arrivée des enfants « Immortalis » dans le mystérieux village perdu. De fait, pour ce qui est de constater révolte et guéguerre, aucun problème. En revanche, pour ce qui est de comprendre qui est qui, qui fait quoi, comment et pourquoi ou d’assimiler les subtils clins d’œil à la série mère… méga-bof. Il doit s’agir d’un exercice de haute volée, réservé à un lectorat doté du pouvoir d’hyper concentration, couplé à celui de lire entre les lignes couramment. Pour preuve, les 56 pages englouties, il est difficile de comprendre si suite ou non il y aura. Vraiment dommage en tous cas. Car outre le séduisant graphisme, le potentiel inventif et créateur d’intrigue est bien là… mais peu clairement mis à notre portée.