L'histoire :
Autrefois florissante et technologiquement avancée, la planète Kolonie n’est plus aujourd’hui que l’ombre d’elle-même : les métaux sont devenus rares ; les moyens de locomotion fonctionnant, prisés ; le savoir, lui-même, semble disparaitre peu à peu. La raison d’un tel gâchis ? Huit années de guerre qui opposa le peuple des nains, las de sa misérable condition sociale, et les humains de la tour… Légende ânonnée par Ciro le droïde ou dernière espoir ? Pour Zerit, un vieux gardien de Maser, la tour est en tout cas objet de périple et de quête insensée. Au manche d’un curieux engin volant capricieux, il échoue sur la côte et rencontre bien malgré lui, Fango, un jeune Kolon isolé, maladroit et têtu, qui devient son improbable compagnon d’aventure. Contraints par le hasard et la malchance de faire route ensembles, ils se perdent dans un épais brouillard : un caprice de la météo qui en fait bientôt de belles proies pour les hommes d’Ivolina Yugher, la reine du peuple nain… De son côté, le maître gardien du Maser, convaincu que Zerit aura besoin d’aide dans sa quête, confie à la belle et intrépide Erha, le soin de le retrouver : une de plus à l’abordage de la tour mythique. A moins que les nains ne se mêlent également de la partie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Amateurs, adorateurs, toxicos du 9e art : même si vous ne vous êtes jamais plongés dans les méandres galactiques de la saga des Gardiens du Maser, vous n’avez pas pu vous empêcher d’en feuilleter quelques planches en bibliothèque ou librairie. L’énorme appel du pied des 6 couvertures d’albums publiés entre 1997 et 2005, vous y a immanquablement contraints. Pour vous permettre d’aller au-delà d’un simple effeuillage, Desinge & Hugo & Cie réédite l’œuvre de Massimiliano Frezzato, en 3 trilogies. L’édition luxueuse rend parfaitement hommage au talent du dessinateur (seule la couverture n’est pas à la hauteur cette fois ci !) en une belle invite à (re)découvrir la série. Avant tout porté par le dessin unique de l’auteur italien, dont le trait et les couleurs directes giflent à tout va de cases en planches, le fond scénaristique permet de passer un agréable moment qui va au-delà d’une simple contemplation. Certes l’œil reste souvent piégé dans les filets des belles peintures pendant que les méninges peinent à suivre un récit lent et parfois manquant de limpidité. Peut-être le graphisme écrase t-il le scénario ? Peut-être notre envie de le voir se hisser au niveau du trait le rend-il moins savoureux ? Toujours est-il que cette première trilogie (La 2ème lune, L’île des nains et L’œil de la mer) nous permet de nous plonger dans un univers qui navigue entre Science-fiction et Fantasy, pour les prémices d’une quête dont le mystère se dévoile peu à peu. L’action est portée par des personnages (premiers et seconds rôles) savoureux, à l’humour potache, caricaturaux pour notre plus grand plaisir et pas manchot pour se fourrer dans le pétrin : juste ce qu’il faut pour nous donner l’envie de poursuivre avec eux l’aventure ; connaitre enfin cette fameuse tour ; savoir si nos héros seront les premiers à la retrouver. A suivre…