L'histoire :
Iznogoud vient une nouvelle fois d'échouer à détrôner le calife Haroun El Poussah. Il est sur le point d'abandonner son inaccessible ambition. C'est alors qu'il entend une fois féminine s'exclamant : « Je veux être Calife à la place du Calife ! ». En descendant dans la cour avec son fidèle Dilat Laraht, il découvre une femme prétendant s'appeler Nourrah El Poussah et être la sœur aîné d'Haroun. Née il y a 40 ans, Nourrah s'est vue imposer une éducation barbante à base de broderie, cuisine, ménage... avant d'être exilée par un mariage forcé. Avant son départ de Bagdad, Haroun, peu intéressé par la fonction de calife, a toutefois promis à sa sœur de lui laisser le califat quand il aurait endossé le rôle durant quelques années. Nourrah profite donc de la mort de son mari pour revenir dans la ville et réclamer son dû ! Loin de se faire prier, Haroun accepte de céder sa place et de prendre une retraite anticipée. Quant à Iznogoud, il voit là une bonne occasion de devenir enfin calife ! Après avoir consulté les lois, le vizir a un plan très simple : séduire la Calife, l'épouser puis la faire disparaître lors d'un tragique « accident » pour devenir enfin... Calife à la place du Calife ! Pour ce faire, Iznogoud compte jouer de son charme naturel et couvrir Nourrah de fleurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imaginé dans les années 1960 par René Goscinny et Jean Tabary, pour singer la vie politique, Iznogoud met en scène un vizir qui veut devenir « Calife à la place du Calife » et met tout en scène pour y arriver sans jamais y parvenir. À la mort de Goscinny (1977) puis de Tabary (2011), la série a perduré avec de nouveaux auteurs. Aux dessins, Elric assure désormais le job, tandis que les cinq nouvelles historiettes réunies sont signées par des auteurs différents. Le premier récit, qui donne son titre à l'album, est scénarisé par le duo Zidrou-Falzar. Les 2e, 3e et 5e sont coscénarisés par Clément Lemoine et Michaël Baril. Le 4e est de la plume d'Olivier Andrieu. Tous couvrent des séquences de 8 pages. Ces cinq histoires n'atteignent cependant jamais le niveau de René Goscinny, malgré les nombreux jeux de mots et calembours. Les clins d’œil à notre époque sont également amusants, mais l'ensemble des récits manque clairement d'efficacité. Aux dessins, Elric maîtrise cependant l'univers de Tabary, avec des graphismes fluides et dynamiques pour un ensemble bien amusant. Ses couleurs en binôme avec Anya Amosova finalisent le tout avec efficience. Un album sympathique, mais oubliable.