L'histoire :
Voici 2 ans que « le réseau des invisibles » a été anéanti à cause de la trahison de Francis Morisson. Ce dernier est d’ailleurs devenu le grand chef de la police et il contrôle maintenant l’information. Laurette, sa fille, s’est exilée à Montréal et n’entretient avec lui que des rapports aussi brefs que brusques. Après tout, elle s’est barrée là-bas pour échapper à sa surveillance maladive. Elle discute souvent par internet avec son frère Adil. Ce dernier est d’ailleurs chargé de récupérer Joséphine à sa sortie de prison et la mettre dans le premier avion pour le Canada. Les retrouvailles entre les deux amies, attendues de longue date, prennent enfin effet. Laurette a pris une semaine de vacances pour être avec elle. Alors que Laurette prend soin de Joséphine, Francis lui demande exceptionnellement de le laisser l’appeler. Ça a l’air urgent et important ; elle accepte. Il la prévient que dans peu de temps, quelqu’un qu’elle ne connait pas va essayer de la contacter : elle ne doit pas le recevoir et elle ne doit pas lui parler. Tout ça, sans explication… À peine le téléphone raccroché, qu’un autre appel anonyme se fait entendre. Piquée par la curiosité, elle prend l’appel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette trilogie d’anticipation très réussie séduit d’abord parce qu’elle est à peine anticipée… Cette histoire passionnante prend en effet racine dans un futur très proche où les technologies que nous connaissons aujourd’hui ont juste eu le temps de murir et d’améliorer leur fonctionnement et leurs possibilités : c’est demain. Avec une réflexion poussée sur le contrôle de l’information, la surveillance des citoyens et de ses voisins, les informations que chacun laisse derrière lui, ce récit scénarisé en trois tomes par Olivier Jouvray pose les bonnes questions. Au niveau de l’intrigue et des personnages de ce dernier volet, on pourrait pourtant vite se lasser : 3 gentils au milieu d’un panier de crabes qui ressassent l’embourbement de leur doutes, leurs erreurs et leur passé flou. A part un vrai méchant, on finit par s’y perdre dans les intentions de chacun. Le dessin semi-réaliste de Frédérik Salsedo soutient néanmoins bien l’ensemble, qui tient finalement bien la route. On ne regrettera alors en rien le parti-pris courageux des auteurs.
