L'histoire :
Une mystérieuse pandémie a touché de plein fouet tout le pays et s'est répandue, transformant les habitants en d'inquiétants monstres végétaux, dépourvus d'humanité et carrément violents. Revenant d'un voyage scolaire dans les marais de Louisiane, des étudiants canadiens (Beth, Noah, Naïa, Sato, Lucas et Linda) accompagnés de Monsieur Denis ne peuvent que constater les dégâts. La contamination est terrible et gagne toute la population. L'armée a pris le contrôle du territoire. Noah se retrouve rapidement infecté et placé en quarantaine où il subit un traitement expérimental visant à retarder le développement du virus. Après quelques péripéties, le groupe est amputé de deux membres : Noah et Naïa sont capturés par un infecté gigantesque. Il s'empare d'eux et se fraie un passage à travers le mur. Après une halte au bord de la rivière, Beth, Sato, Lucas et Linda repartent à la recherche de leurs amis kidnappés, dans un décor de désolation où le végétal a pris le pouvoir. Sur le chemin, d'étranges signes éveillent leur attention. Il ne manquerait plus qu'ils tombent sur un groupe de fanatiques qui vénèrent les infectés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que Walking Dead tire sa révèrence, une autre série (toutes proportions gardées) en mode green zombie prend son envol pour occuper avec talent le paysage du 9ème art. Après un premier tome plein de promesses, Green class valide tout son potentiel sous la houlette de David Tako et Jérôme Hamon, plus en forme que jamais. Justement intitulé L'alpha (en référence au mâle alpha qui, en zoologie, est l'individu dominant de sexe masculin d'un groupe d'animaux que les autres membres suivent avec obéissance), l'intrigue se focalise sur le spécimen qui est la clé de cette pandémie : Noah. L'action concoctée par Hamon est soutenue sans temps mort, avec des rebondissements cohérents, nourrissant une intrigue solide et palpitante. Les mots résolument modernes font mouche. David Tako poursuit sa quête graphique enlevée avec des séquences en mouvement pleines d'à propos. Il instaure un climat pesant et nébuleux autour de personnages solidement campés. Dans un monde où la nature est malmenée, à l'aube d'un réchauffement climatique qui fait craindre le pire et d'un coronavirus qui alimente les psychoses diverses, Green Class a tout de la bonne série possédant une double, voire une triple lecture.