L'histoire :
Coincés aux États-Unis en pleine classe verte, suite à une pandémie transformant les êtres humains en créatures végétales sans volontés, six adolescents canadiens tentent de survivre tant bien que mal, alors que l’un d’eux est infecté. Alors que tout portait à croire que leur ami Noah était « l’alpha », soit celui qui commande les autres infectés, Naïa, Beth, Linda, Sato et Lucas l’ont vu se faire démembrer par l’une des autres créatures ! Sauvés en plein chaos entre les forces militaires et les créatures végétales par Jane et Faraday (deux militaires travaillant secrètement pour le gouvernement), les canadiens ont peu de temps pour souffler et dire au revoir à leur ami. Entre Sato qui se sent responsable de la mort de Noah, Lucas qui est rempli de colère et Naïa inconsolable d’avoir perdu son frère, les amis sont au bord de la rupture. Mais ils n’ont pas le choix que celui de continuer à avancer… De leur côté, le colonel Glenn et Lyauthey, le mystérieux prêcheur qui l’accompagne, ne doutent pas que Noah n’était qu’un alpha déviant qui a été tué parce qu’il n’était pas véritablement dans le camp des créatures. Ils se mettent donc en tête de trouver le bon alpha pour pouvoir passer à la phase final : l’ouverture d’un monde parallèle et le réveil des « Grand anciens »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la fin du tome précédent, Jérôme Hamon nous surprenait en nous montrant Noah « l’alpha » démembré par un de ces compatriotes infectés. Et il renouvelle la chose dès l’entame de cette troisième partie en effectuant un virage à 180 degrés concernant l’origine de l’infection et de la transformation des humains en créatures végétales. En effet, fini ici le virus qui serait à l’origine de la pandémie, pour laisser place au futur réveil des « Grands Anciens », en référence à l’œuvre de H.P Lovecraft. Un éveil orchestré depuis le début par l’armée et à la base de tout. Ce virage était-il prévu depuis le début ou est-il dérivé de l’actualité anxiogène liée à notre période de Covid ? On ne le saura pas, mais ce revirement a le mérite de nous surprendre, au risque également de décevoir certains lecteurs. En ce sens, cette suite est également plus posée et moins dans l’action et le dynamisme que précédemment. La montée en puissance en vue du prochain tome (le dernier ?) se fait néanmoins ressentir tout le long et le récit reste plaisant. Sur le plan visuel, David Tako continue de nous enchanter avec son univers accrocheur à mi-chemin entre les styles franco-belge et comics. L’originalité des cadrages et des effets de mouvements est toujours présente. Ce tome 3 se place donc un peu en deçà des deux précédents, mais il reste tout de même très agréable.
