L'histoire :
Coincés aux États-Unis à cause d’un virus transformant les humains en créatures végétales sans volontés, les canadiens Naïa, Beth, Linda, Lucas et Sato en ont vécu des mésaventures. Mais alors qu’ils croyaient Noah (leur ami infecté) mort, ils ont découvert que ce dernier était toujours vivant mais bloqué dans un autre monde. Les cinq amis se sont alors lancés dans une mission visant à dérober le Necromicon des mains du prêcheur Lyauthey. Cet ouvrage regroupant toutes les connaissances des Hommes sur les Grands anciens, des créatures issues d’un monde parallèle, serait selon eux la clé permettant de récupérer et de sauver Noah. Hélas, les deux garçons ont été capturés par les hommes de Lyauthey ! S’échappant in extremis, Beth rejoint les autres filles, assomme l’homme qui les tenait en joug et les avertit sur la situation. Au vu des événements, Naïa décide d’aller demander l’aide de Jane et des « Human First », un groupe combattant les infectés. De leur côté, Linda et Beth partent directement à la rescousse de Lucas et Sato. Arrivant auprès de Jane et les autres, Naïa fait amende honorable mais elle a à peine le temps de demander de l’aide qu’un nombre impressionnant d’infectés débarquent et s’en prennent à elles ! La jeune fille appelle son frère Noah à la rescousse. Mais ce dernier semble déjà bien occupé dans son monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, Jérôme Hamon nous surprenait avec son virage à 180°C. Balayant l’idée d’un virus transformant les hommes en créatures végétales, le scénariste nous plonge dans l’univers inquiétant de Howard Phillips Lovecraft. Le monde est ainsi plongé dans le chaos à cause de l’ouverture d’une porte sur un autre monde ayant permis à des créatures anciennes et issues d’un autre monde de parasiter l'humanité et d’en prendre le contrôle. Mais ce n’est pas tout, ces « Shoggoths » ne sont que la première étape avant l’ouverture d’un portail plus important qui permettra l’éveil et la venue des « Grands anciens ». C’est donc ce rite que les héros canadiens vont tenter de stopper à l’aide de tous les alliés possibles et imaginables. Déstabilisante (et peut-être un peu décevante), cette révélation nous promène ainsi dans un tome beaucoup plus basé sur l’action, où Linda et les autres tentent bon gré mal gré de tirer leur épingle du jeu face à des adversaires beaucoup plus préparés et expérimentés qu’eux. Soyons clair, l’histoire est plaisante et fait clairement le taf. Mais l’idée d’un virus « végétal » paraissait simplement plus plaisante et originale. Aux dessins, David Tako assure toujours autant. Mélangeant adroitement ses influences franco-belges et comics, le dessinateur offre un ensemble dynamique et immersif, digne d’une série TV. Moins accrocheur que les deux premiers, ce quatrième album reste néanmoins très bon.