L'histoire :
A la mort de son père, Ted Voss hérite de documents top secrets et apprend que son père était lié à l’obscure « Branche Lincoln » et au groupe « Cerbère ». En menant son enquête avec l’aide de deux amis, il se fait repérer sur Internet par le réseau échelon et deux tueurs viennent récupérer l’agenda codé qui est en sa possession. Heureusement, ils sont sauvés par un providentiel vieillard qui n’hésite pas à flinguer les tueurs. Ensuite, il les amène en lieu sûr, un yacht privé appartenant à la famille Voss, pour leur expliquer la portée de l’affaire. L’homme leur explique que la Branche Lincoln, société secrète née sous la guerre de sécession, avait pour objectif de protéger les intérêts de l’Amérique. En revanche, le groupe Cerbère devait beaucoup à Charles Voss, arrière-grand-père de Ted, qui avait infiltré la Branche Lincoln par l’intermédiaire de son fils Dorian, durant la seconde guerre mondiale. Dorian échangeait alors les informations secrètes avec le régime nazi, contre l’obtention de centaines de brevets industriels et scientifiques destinés à enrichir la famille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l’excellente surprise du premier tome, une mise en bouche qui présentait une société secrète d’ampleur et d’influence internationale avec moult développements probables à la clé, l’intérêt pour la série retombe un peu comme un soufflet. En fait, dès l’entame de ce second épisode, le scénariste Emmanuel Herzet se lance dans un marathon explicatif, jusqu’à l’overdose. Vous saurez tout : pourquoi la Branche Lincoln, qu’est-ce que Cerbère, qui sont les tueurs, et le réseau Echelon, et le réseau Styx, et le commando Wyvern, et Hitler… Il faut attendre la page 31 pour que les protagonistes quittent enfin le yacht privé des Voss et passent à l’action, synonyme de bol d’air. Bien entendu, ces révélations sont habilement rythmées, mis en scène, et entrecoupées de flashbacks historiques. Le dessin réaliste de Piotr Kowalski n’est donc pas en question. Ce dernier s’en tire d’ailleurs plutôt très bien, car rendre vivant un exposé en huis-clôt n’est jamais chose facile. On sort tout de même exténué de l’exercice, avec quelques difficultés à engranger la totalité des informations. Le sentiment de paranoïa recherché et inhérent à ce type de thriller, finit par être relativement diffus. En fin d’album, l’action se fait plus présente, mais s’accompagne encore de nouveaux éléments nébuleux… qui donneront certainement lieu à des explications dans le tome 3 (chouette !). Bref, il faut au minimum un Yakari pour s’en remettre.