L'histoire :
A grands coups de maillet, Léonard est vaguement occupé à construire sa dernière invention lorsque sonne à sa porte un notaire. Ce dernier lui annonce qu’il vient d’hériter de la maison d’un vague oncle, Albert Einzwein, vivant en Allemagne. Bon, soit… Mais que faire d’une maison alors que le génie en a déjà une ? Qu’à cela ne tienne : il invente l’agence immobilière. Mais avant, il s’empresse d’emmener son disciple en voyage, dans sa voiture fortifiée, pour visiter ledit bien immobilier. Il s’attend alors à trouver une bicoque en ruines… mais découvre une somptueuse villa ! Aussitôt, il ouvre l’agence Immo-Léo et fait sonner le tambour par son disciple dans les rues de la ville pour annoncer la chose. Une première cliente leur confie sa maison… et Léonard trouve un acquéreur. Plus tard, deux clients potentiels, aux mines patibulaires, toquent à la porte de la villa… suivis de deux autres d’apparence tout aussi mafieuse. Les deux familles, visiblement antagonistes, sont chacune intéressés par l’acquisition de la propriété du tonton…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En général, la première réaction qui vient lorsque parait un nouveau Léonard, est « Ils ne l’avaient pas déjà fait, ce titre là ? » Bin non… ça alors !? La seconde réaction, suscitée par la lecture dudit ouvrage par le fan de la première heure, ressemble à une forme de contentement blasée : Léonard, c’est toujours un peu la même chose, et c’est sans doute pour ça qu’on en achète inlassablement les tomes. On résumé, en abrégé, pour les rares néophytes : à chaque histoire courte, qui sont autant d’inventions insolites, Léonard réveille dans la violence (la plus extrême) son fainéant (et crétin) de disciple pour l’obliger à concrétiser sa dernière idée matinale (à grands renforts de sparadraps). Cette fois, la thématique de la couverture est celle de la transaction immobilière, qui correspond au premier et plus mauvais des sketches de ce 39e recueil (10 planches, tout de même). Plat, téléphoné, pas drôle, pas fin… Le mauvais génie, en quelque sorte, tel qu’il sort de plus en plus souvent de la série, lorsqu’on la frotte par inadvertance sur ses derniers opus. Pourtant, ensuite, au grès d’une ou deux répliques et/ou situations bien senties, on retrouve de temps à autre le bon génie, truculent et astucieux. C’est un Raoul (le chat) qui sort de son pelage en trombe, le disciple qui se met soudainement à briller (si si !), ou 3-4 inventions qui découlent sur des développements plutôt sympatoches : la loterie, le latex auto-régénérant et… la politique ! Très inégal, donc…