L'histoire :
Un jour, les schtroumpfs vont se plaindre auprès du Schtroumpf cuisinier. Ils en ont raz la schtroumpf des repas infects qu’il leur mitonne depuis quelques temps. Ce dernier leur explique qu’il n’y peut rien : ce sont les légumes du Schtroumpf paysan qui sont tout rabougris. La révolte gronde autour de la potée schtroumpf. Le grand Schtroumpf met donc son grain de schtroumpf dans cette histoire et découvre qu’une moisissure est à l’origine de la piètre saveur de la production du jardin. Il part le lendemain en cigogne chercher un remède auprès d’amis plus calés que lui sur la question. Entre temps, il prend soin de laisser au Schtroumpf paysan deux petites fioles à mélanger avec parcimonie dans l’eau d’arrosage pour améliorer la qualité des légumes. Mais le Schtroumpf cuisinier, qui craint qu’on lui casse la schtroumpf, verse l’intégralité des fioles dans l’arrosoir et inonde les plantations. Le lendemain matin, des légumes géants peuplent le jardin et la cuisine s’en trouve nettement améliorée ! Oui mais il y a des effets secondaires… Tout d’abord, c’est le Schtroumpf poète qui se transforme en courgette ! Puis le Schtroumpf farceur en tomate et le Schtroumpf coquet en cornichon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est toujours un plaisir que de découvrir une nouvelle aventure des Schtroumpfs – un nom à copier-coller absolument, s’agissant d’une chronique sur Internet. La succession de Peyo se fait dans le strict respect des personnages et de l’univers de la série, étant donné que Thierry Culliford, qui co-scénarise chacune des nouvelles aventures des petits bonhommes bleus et coordonne l’exécution graphique des albums, est le propre fils de Peyo. Graphiquement, c’est impressionnant comme le trait du créateur des Schtroumpfs s’est pérennisé, sans saute de style. Le dessin du duo Ludo Borecki et Jeroen de Coninck est en tous point semblable à celui de Peyo. D’un autre côté, la narration simple et efficace ainsi que le respect d’un humour bon enfant, permettent de conseiller ce 24e opus à un large public. La morale de l’histoire, cette fois : il n’est guère prudent de jouer à l’apprenti sorcier avec la nature (attention aux OGM !). Mais aussi, évitons les jugements à l’emporte pièce, les mouvements de panique collective, le rejet de la différence… Une question demeure néanmoins : le grand Schtroumpf a-t-il schtroumpfé la réponse à la moisissure des légumes ?
