L'histoire :
Après ses aventures sur l’île aux loups, Prince Lao et ses 4 amis – le vieux Pok, le yéti Chabala, la petite Amala et le lémurien Shepa – s’écrasent en hydravion dans la forêt vierge. Voilà un environnement nouveau pour cet enfant habitué aux cimes enneigées de l’Himalaya ! Ils partent à pied en direction du nord, espérant sortir un jour de cet inextricable enchevêtrement végétal. Ils pénètrent alors dans un étroit canyon qui se transforme en grotte, et débouchent finalement au pied d’un arbre démesurément grand ! Alors qu’ils parcourent les racines et les branches de ce monument végétal, ils sont capturés et emprisonnés par des indigènes qui habitent dans les interstices de l’arbre. Un enfant, Djo, les délivre aussitôt et leur explique que leur sorcier, le ténébreux Ser-Pan, va offrir Chabala en sacrifice ! En effet, Ser-Pan fait croire à son peuple que ce rituel permettra de sauver Jabadao, un hibou géant, sacré pour ce peuple, pétrifié au cœur de l’arbre depuis des décennies. En secret, Ser-Pan obéit à une obscure malversation financière visant à dépeupler l’arbre avant de l’abattre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un dessin tout doux, des couleurs tendres, des aventures linéaires et gentilles… Pas de doutes, nous sommes bien face à une bande dessinée pour les enfants. Le premier tome de Prince Lao a d’ailleurs été récompensé pu Prix du meilleur album jeunesse au festival BD de Solliès. Une fois dépassé l’âge de 12 ans, il est déjà beaucoup plus dur de s’enthousiasmer pleinement pour les aventures fantastiques de cet adorable petit tibétain… mais la cure de jouvence est loin d’être désagréable. L’arbre de Jabadao confronte le gentil héros et ses amis à de méchants prospecteurs qui veulent raser un arbre gigantesque à l’aide de robots tronçonneurs géants. Ce canevas fait évidemment échos à la déforestation (notamment en Amazonie), le bon vieux débat des billets verts contre la forêt vierge. Les nombreux rebondissements se mettent en place dans un décorum légèrement teinté de fantastique : aux côtés des éléphants et des serpents, cohabitent en effet des lutins semi-végétaux et Lao appelle à l’aide sa défunte grand-mère à l’aide d’un collier magique. De même, le système de défense de la faune et de la flore passe par un processus de minéralisation, une idée plutôt sympathique. Bref, inventif et léger, fourmillant d’images et d’aventures fabuleuses, Prince Lao procure un profond sentiment de tendresse…