L'histoire :
Lao traverse toujours les cimes enneigés du Tibet, en compagnie de ses amis Chabala le yéti, Cheyen le léopard des neiges, Mirro le gypaète barbu, Gésitt et Shepa les lémuriens. Des traces de sang les conduisent dans une grotte, où ils trouvent Himal, le redoutable loup-ours des neiges qu’ils ont jadis combattu. Mortellement blessé lors de son dernier combat, ce dernier se livre à une confidence : il pense que Lao est un prince et qu’il va accomplir une prophétie, celle d’unir les hommes et les animaux dans la fraternité et la paix. Puis il meurt. Lao est troublé par ces révélations étranges, lui qui se croyait jusqu’alors fils de nomade. Il invoque alors sa grand-mère, à laide de ses bijoux magiques, mais celle-ci demeure tout aussi mystérieuse sur ses origines. Les amis poursuivent leur route et parviennent enfin aux abords d’un camp de nomades. L’heure de la séparation, douloureuse, est venue : il faut que Lao retrouve les siens. Mais désormais, il sait qu’il a deux familles. Lao descend vers le camp et aperçoit avec un immense bonheur ses sœurs, sa mère qui lui apprennent que son père a également survécu à l’avalanche. Petit bémol dans ces retrouvailles : il est parti chasser des animaux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Est-ce la fin de la série ou d’un cycle ? Toujours est-il que les choses s’accélèrent dans ce 4e opus. Lao retrouve ses parents, qu’il avait perdu dans les toutes premières pages du tome 1, puis il acquiert dans la foulée le statut de « prince », en lien avec une prophétie qui tombe rudement bien : ses parents ne sont pas ses parents, puisqu’il est le fils d’un roi et d’une reine. Expliquer tout cela en restant cohérent, oblige ce 4e opus à être plus bavard, et par la force des choses, moins tumultueux. Mais avant que tout rentre dans l’ordre, il faudra tout de même que Lao rencontre le vil Qing Qong (et ses troupes de chars d’assaut), puis un gros dragon (qui manque quelque peu de personnalité), accomplissant au passage la fameuse prophétie (mais ça n’était qu’une formalité). Houlala… il faut sans doute avoir moins de 10 ans pour s’enthousiasmer pleinement pour cette aventure initiatique. Très linéaire, dans la même veine narrative que le Petit prince de Saint-Exupéry, le scénario a toutefois le mérite de ne ressembler à rien de connu et de nous balader au travers de décors insolites. Là aussi, eut égard à la densité explicative de ce dernier volume, le joli trait fluide de Philippe Gauckler n’a pas trop l’occasion de nous promener au travers de décors féeriques. Tant pis, ce sera pour le prochain cycle ?