L'histoire :
Suite à un mystérieux coup de fil, Ric Hochet et Nadine ont rendez-vous dans le bois de Priamont. Sur place, ils retrouvent un homme ligoté à un arbre. Il s’agit de Calewski, un chasseur de trésor, sur la piste du Griffon d’or. Ric ne peut lui venir en aide, car l’homme porte une ceinture d’explosifs. Ric et Nadine décident de partir chercher des secours. Mais un énigmatique personnage cagoulé déclenche l’explosion. Les équipes de police commandées par le commissaire Bourdon ne peuvent que constater cet acte horrible. Lors de la fouille, ils découvrent une signature, celle du tueur en série surnommé Monsieur Bombe. Qui est ce mystérieux personnage ? Pourquoi cherche-t-il à saboter cette chasse au trésor ? Ric hochet veut élucider cette affaire et file chez le baron Barney pour l’interroger. Les coupables ne manquent pas : entre les candidats à la découverte du griffon d’or, Mady Froment, Ray Silver ou Heins Müller, le millardaire ou son fils Jérémy, les chinois…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A la poursuite du griffon d’or marque l’ultime collaboration du duo Tibet/Duchâteau. Depuis 1963, Ric Hochet captive des générations de lecteurs, au point qu’on pensait les auteurs immortels. Mais le 3 janvier 2010, Tibet nous a quitté, laissant le journaliste de la Rafale orphelin. Ce 78e tome de la saga s’accompagne donc de son lot d’émotions (on est un peu géné par les photos du bureau abandonné par Tibet). Laissé en l’état, sans aucune couleur, selon volonté de l’éditeur et de son complice de toujours, André-Paul Duchâteau, cet album a le mérite de nous emmener dans les arcanes de la création de Tibet : les planches 1 à 12 sont terminées, en noir et blanc ; les planches 13 à 17 sont achevées avec les décors de Frank Brichaud, mais sans l’aval de Tibet ; les planches 18 à 27 ne sont pas encrées ; la planche 28 est inachevée… Chaque planche propose en vis-à-vis les crayonnés de mise en page, pour mieux nous montrer chaque étape. La fin de l’intrigue est alors un résumé concocté par Duchâteau. Il est ainsi assez difficile de donner une note à cet album, qui ressemble à s’y méprendre (dans sa forme) au dernier ouvrage d’Hergé, Tintin et l’Alph’Art. La préface de Duchâteau, empreinte de sensibilité, nous montre à quel point les auteurs s’appréciaient. Le scénariste ne manque pas d’annoncer que, selon la volonté de Tibet, les enquêtes de Ric Hochet se poursuivront. Espérons seulement que la qualité de ces futurs albums supplantera celle des derniers en date…