L'histoire :
Le journaliste Bob Drumond vient d’être agressé par de mystérieux malfrats. Se sentant menacé, il confie à Ric Hochet une enveloppe qu’il ne devra ouvrir que s’il venait à disparaître ou mourir. Comme par hasard, quelques jours plus tard, l’éternel acolyte de Ric Hochet à la Rafale est enlevé. Ric Hochet ouvre alors l’enveloppe et découvre un DVD dans lequel Bob explique qu’il a toujours voulu être Ric Hochet à la place de Ric Hochet (!). Aussi, prétextant son dégoût pour l’injustice, il s’est décidé à jouer les maître-chanteurs à l‘encontre de personnalités biens sous tous rapports, en apparence, mais peu recommandables dans les faits. Ses principales cibles : Roger Kahil, le richissime philanthrope, mêlé à des rites sadomasochistes (le sadomasochisme serait-il critiquable pratiqué entre adultes consentants ?), la star Mona Halton qui, ivre morte, a écrasé deux fois des enfants, et le Capitaine Ledru qui a commis plusieurs bavures au cours de ses enquêtes. Soit. Ric Hochet part à la rencontre de chacun des suspects pour savoir lequel des trois est directement impliqué dans l’enlèvement de Bob. Manque de bol, Roger Kahil est abattu pendant qu’il est interrogé par Ric Hochet. Désormais, seuls Mona Halton et Ledru vont pouvoir l’aider à retrouver son ami.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que c’est triste de finir comme ça après plus de 50 ans de présence BD ! Quand on est fan depuis toujours de Ric Hochet (personnellement, je serais même capable d’acheter Ric Hochet chez les nudistes ou Ric Hochet passe son bac), on ne peut que s’insurger contre ce nouvel opus. Ils ne brillaient déjà pas dans les précédents épisodes, mais là, Tibet et A.P.Duchâteau touchent le fond. Le scénario est capilotracté (tiré par les cheveux si vous préférez) : on ne croit pas une seconde à cette histoire où Bob Drumond se mue en maître-chanteur, lui qui a toujours été un loyal compagnon d’enquête de Ric. Il n’y a aucun rythme narratif, c’est mou du genou du début à la fin. Au niveau du dessin, cela fait bien longtemps que Tibet a lâché les crayons (et la rampe peut-être !). Frank Brichau essaie tant bien que mal de coller au cahier des charges. Mais bon on s’ennuie comme un rat mort… Le comble, c’est qu’entre deux cases, on a l’impression que Ric rajeunit (page 6 case 6). Bref, si vous voulez garder un bon souvenir de ce héros mythique de la BD franco-belge, ne plongez pas votre nez dans Dernier Duel. Pour retrouver le vrai Ric Hochet, replongez-vous plutôt dans Les signes de la peur, La mort noire, Enquête dans le passé… En ces temps de crise ricochetienne, ce sont des valeurs sûres qui ne vous décevront pas. Pour info, le prochain « album » (le 77e) s’intitulera Ici, 77. Où s’arrêteront-ils ? Il n’y a déjà plus assez de place au dos pour lister tous les albums…
