L'histoire :
Ric Hochet a reçu une lettre de Madame Russo, une voyante à l’ancienne. Elle prédit la mort du fils spirituel de Houdini, le grand Dihouny, au cours de son numéro extraordinaire en haut de l’Arc de Triomphe. Accompagné de Nadine, Ric s’en va aussitôt le prévenir. Dans sa loge, Dihouny n’est pas étonné par les prédictions de Madame Russo. Il est persuadé que les descendants des assassins de l’illustre Houdini lui veulent du mal. Il a d’ailleurs reçu un message codé lui annonçant son futur décès. Le lendemain, en haut de l’Arc de Triomphe, Dihouny exécute son tour inspiré de son maître à penser, le grand Houdini. Soudain, un avion miniature armé d’une bombe lui fonce dessus. Heureusement, la tentative d’assassinat échoue. Qui souhaite la mort de celui qui se dit en contact avec feu Houdini ? Dora, son assistante trop dévouée pour être honnête ? Marcello Pagliero, son meilleur ami connu pour ses performances de transformiste ? Gordon 5, le descendant de l’assassin de Houdini ? Ou la voyante Madame Russo ? Une chose est sûre, Ric Hochet a du pain sur la planche…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dernier album digne de ce nom de Ric Hochet était le tome 43, Les messagers du trépas. Depuis, près de 31 albums insipides sont venus meubler nos bibliothèques. Tibet et Duchâteau ont sûrement des pensions alimentaires ou des impôts à régler… Avec Code pour l’au-delà (déjà, donc, le 75e album !), on pourrait se dire rebelote. Eh bien, pas tout à fait… C’est sûr, ce nouvel opus n’arrive pas la cheville des excellents Requiem pour une idole, l’homme qui portait malheur, l’ennemi à travers les siècles, mais il est de bonne facture. On apprécie cette idée que Houdini s’intéressait au calcul des probabilités. On se prend d’affection pour Dihouny, illusionniste illuminé à qui on veut soutirer ses secrets (tout un chacun aimerait connaître les dessous des tours de passe-passe). On s’amuse de ces suspects, certes caricaturaux (la vieille voyante qui ressemble à la sorcière de Blanche-Neige), mais tellement authentiques. Le fait que Ric retrouve un rôle central (Ouf ! Ledru, le Bourreau, Richard et la mère de Ric ne sont pas au générique) et que le commissaire Bourdon et Nadine restent cantonnés à leurs rôles secondaires, permet à l’intrigue de s’installer rapidement. Mais on reste toujours sur notre faim : Duchâteau et Tibet, assistés des Brichau, font le minimum syndical (pas de nouveaux cadrages, peu de décors originaux…). C’est triste à dire, ce duo ultra-prolifique ferait bien de fermer la boutique pour ne pas exploiter à outrance la nostalgie des fidèles Ric-Acheteurs qui, tous les ans, se disent : le prochain sera bon. A noter : l’opus n°76 s’intitule d’ores et déjà Dernier Duel. Enfin la fin ?