L'histoire :
En rentrant chez lui, Ric Hochet trouve son appartement sens dessus dessous. Un homme cagoulé surgit et lui tire une balle dans l’épaule. Heureusement, Ric n’est que légèrement blessé. L’homme a (semble t-il) laissé un message, laissant à penser qu’il s’agit d’une énième provocation du « bourreau », l’ennemi juré de Ric. Car ce vil personnage aurait kidnappé la mère de Ric, dont ce dernier ignorait l’existence jusqu’à ce jour. La rage au ventre, Ric se remet très vite de cette agression et même l’enquête pour retrouver sa môman. Un indice lui fait croire qu’elle a été enlevée en Irak, où elle effectuait un reportage photo. Ledru trouve même sur Al-Jazirah une vidéo alarmante de la maman, le couteau d’un terroriste fiché sous la gorge ! Ric Cauchemarde et se fait balader. Le lendemain, on lui donne rendez-vous sur un aérodrome, où on jette d’un petit avion, un mannequin dont la tête explose arrivé au sol. Un nouveau message est joint, qui le fait tourner en bourrique. Bizarrement, une autre piste le mène à Bruges, où un homme vient d’être assassiné à l’aide de polonium 210…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hélas pour les fans de la première heure, la qualité des enquêtes de Ric Hochet est devenue depuis quelques années inversement proportionnel à la quantité de ses aventures. En effet, quelqu’un connait-il une série qui peut se targuer d’aligner 74 épisodes sur une bibliothèque ? Depuis quelques épisodes sans grande inspiration, on comprend certes le besoin de dynamiser une série à bout de souffle. Mais le lâchage soudain de maman dans la série n’est pas vraiment la meilleure idée qu’André-Paul Duchâteau ait eue. L’explication de son absence durant 73 tomes tourne vite court… Côté dessin, pas grand-chose à se mettre sous la dent, non plus : Tibet s’appuie sur ses automatismes pour les personnages (que de visages en gros plans, sur aplats pastels !) et Franck Brichau (le décorateur) livre tout de même quelques belles vues de Bruges. Côté narration, ce 74e opus ressemble furieusement au 73e : les auteurs ressortent les schémas récurrents, toujours les mêmes thématiques, malmenées en vrac : un aérodrome, le bourreau, des mannequins, des jeux de piste, des rendez-vous bidons, des faux semblants, des idées piochées dans l’actualité récente pour « jeuniser » le tout (les vidéos d’enlèvements par Al Qaida et le polonium 210)… Le summum du retord abracadabrantesque est atteint, lorsqu’un terroriste ayant subit une opération esthétique, met un masque de son visage initial pour brouiller les pistes ! Résultat : les perpétuels retournements de situation lassent et les fausses pistes ressemblent plus à des digressions. Rendez-vous pour la même recette fade (?) dans le tome 75 : Code pour l’au-delà…