L'histoire :
Au début des années 50 américaines, Robert Sherman est un jeune candidat démocrate qui a le vent en poupe pour l’élection présidentielle à venir. Or, au sortir d’un meeting très applaudi dans une salle de spectacles, un gangster surgit dans la coulisse. Il tire trois coups de feu sur Robert, à bout portant, sous les yeux de son père Jay qui a tant contribué à sa réussite. Le tueur est aussitôt abattu par les policiers et le jeune candidat emmené en ambulance dans un état critique. De retour chez lui, son père est effondré… et ça ne s’arrange pas après un mystérieux coup de fil qui l’informe qu’il va tout perdre : son fils, sa fortune et sa fille, car « le moment est venu de payer pour ce qu’il a fait » ! Comme pour concrétiser sérieusement la menace, sa superbe villa de campagne explose au moment où Jay raccroche. Ses amis du FBI se mettent aussitôt sur le coup et entreprend une enquête méthodique pour trouver qui peut en vouloir à ce point à Jay Sherman et à sa famille. L’agent Eva Cruz lui demande donc notamment de retracer sa vie en détails. Le parcours de ce self-made-man, fils de vagabond dans les rues de New-York, est en effet parsemé d’embuches, de raccourcis audacieux… et d’ennemis !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Débutée avec l’assassinat de Robert Sherman, candidat à l’élection présidentielle américaine, la problématique de ce nouveau thriller historique s’articule autour d’une vengeance ultime et meurtrière à l’encontre d’une puissante famille. La clé de cette haine farouche semble tenir au passé sulfureux et tourmenté du père, Jay Sherman, véritable personnage au cœur des débats. Au fur et à mesure de l’évocation des péchés de jeunesse de l’homme, l’enquête orchestrée par Stephen Desberg s’étaye donc de ses souvenirs, en flashbacks, comme autant de morceaux d’un puzzle, d’ores et déjà calibré pour se compléter en 6 tomes. On peut certes s’agacer de la mécanique narrative qui tourne au catalogue de souvenirs, mais il faut reconnaître qu’elle fonctionne cette fois pas mal. En outre, Desberg n’abuse pas (trop) des répétitions qui donnaient cet effet de constants arrêts sur Images à Empire USA. Dans le premier tome, sorti de concert avec le tome 2, le père Sherman est initialement présenté comme un modèle de réussite sociale, alors au sommet de sa gloire… (à suivre sur la chronique du tome 2…)
