L'histoire :
Mario coule des jours paisibles dans son beau quartier de Buenos Aires. Devenu rentier grâce à l’achat d’un immeuble, Mario ne boude pas son plaisir. Après les nombreuses aventures avec Tango, il aspire à la sérénité. Le zéro emmerde, en gros, le bonheur. Un matin, alors qu’il remonte à son appartement après avoir fait quelques courses dans le quartier, une de ses locataires, Virginia, l’interpelle pour l’informer de son retard de paiement ce mois-ci. Bon cœur, Mario la rassure et lui accorde un délai. Quelques minutes plus tard, son téléphone sonne. C’est Diego, son neveu, qui lui demande s’il a réussi à avoir des places pour le match de football de River de l’après-midi. Mario tenant toujours ses promesses, il l’informe qu’il passera dans quelques heures pour aller au stade. A la fin du match, Mario donne quelques pièces à Diego pour qu’il aille s’acheter une glace. En sortant de l’échoppe, impossible de retrouver Mario. Il a disparu. Apprenant que la police ne ferait rien avant 48h, la sœur de Mario décide d’informer Tango. Elle fait bien. Mario n’a pas disparu, il a été kidnappé par une vieille connaissance du temps où il était policier. Ligoté à une chaise et malmené, Mario ne répond à aucune des questions. Son seul espoir repose sur les épaules de Tango. Le froid du métal de la pince sur son orteil ne lui dit rien de bon, la course contre la montre a démarré...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel opus est une sorte de parenthèse dans l’intrigue générale de la série Tango, car les projecteurs sont tournés sur son ami Mario et sur son passé d’ancien flic. La découverte de l’histoire du personnage de Tango est donc un peu au point mort et Matz reste avare en détails sur cette partie de l’intrigue. Cependant, découvrir le passé de Mario est fort intéressant pour donner du poids au duo de choc et étoffer le personnage du bon vieux bougon. Le scénario de cet album est simple, linéaire avec une petite dose d’humour caractéristique de l’entente entre les deux personnages. Sans beaucoup de rebondissement, le scénario use du levier de la course-contre-la-montre du personnage principal pour donner du corps au récit. Au niveau du dessin, Philippe Xavier excelle avec son trait réaliste. C’est un véritable bonheur de découvrir le récit planche après planche. D’ailleurs, le dessin est extrêmement bien mis en valeur pour les couleurs de Jérôme Maffre. Il n'est pas certain que l’édition en noir et blanc ait beaucoup de sens sans ce travail de colorisation. Ce nouvel opus est très beau d’un point de vue du dessin et de la colorisation. Le scénario tarde un peu à livrer quelques avancées significatives dans la découverte de l’intrigue principale. Il faudrait veiller à ne pas trop « retenir le lait » sous peine de lasser et frustrer les lecteurs.