L'histoire :
Thorgal se trouve dans la cité de Bag Dadh, où il est prisonnier des adeptes de la magie rouge. Ses bourreaux tentent de le convertir par la torture. Ils veulent lui faire comprendre que son fils n’est autre que Aniel-le-réincarné, le seul prophète. Ils le mènent d’ailleurs à lui dans le palais de l’ancien calife. Ses adeptes sont tous là, ils vénèrent « l’eau est le feu », or le seul capable de transformer cela est le fils de Thorgal, Aniel. Ce dernier fait tuer la femme du calife devant les yeux de son peuple, afin d’asseoir son pouvoir. Thorgal essaie pourtant de parler à son fils, mais il échoue alors dans un cachot avec son compagnon Petrov. Il parvient pourtant à se débarrasser des gardes, puis il libère son ami de ses fers. Thorgal n’a qu’un seul but, maintenant : ramener Aniel au Northland. A ce moment là, Salouma rejoint Thorgal et Petrov dans les cachots afin de les aider. Pendant ce temps, Aniel termine sa formation avec Magon pour maîtriser le feu écarlate. Il est le sauveur et bientôt, il redeviendra Kahaniel afin de détruire l’armée d’orient de Magnus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album de Thorgal marque un (nouveau) tournant dans la tumultueuse histoire de cette série. En effet, après Yves Sente qui avait succédé à Jean Van Hamme, c’est au tour de Xavier Dorison de prendre le relais du scénario. Un défi difficile à relever, car la série a connu ces dernières années une mutation importante. Entre autres, plusieurs séries annexes sont apparues (Kriss de Valnor, Louve et La jeunesse de Thorgal), dans le but d’exploiter au maximum le potentiel de cet univers heroïc-nordique merveilleux. Malheureusement, la série principale a perdu au passage de sa splendeur. L’arc narratif qui nous est conté semble s’étirer comme un vulgaire chewing-gum. Héritier de cette situation, Dorison boucle ici l’épopée de Thorgal et de son fils Aniel en Orient, en essayant de donner du peps à l’histoire. Cependant, on peine à retrouver un Thorgal digne de sa réputation. Le rapport avec son fils Aniel reste très bizarre, on se demande vraiment à quoi tout ce périple a servi. On nage maintenant entre magie et puissance occulte, bien loin de la puissance des dieux du nord. Le dessin de Rosinski perd lui aussi de sa puissance dans cette quête en terre d’Orient. Est-ce l’effet de la technique à la peinture ou une approximation du trait sur les décors ? Le rendu des couleurs très marqué gâche la puissance visuelle du dessin. Dans tous les cas, cet opus est celui d'un grand ménage nécessaire. Le prochain album doit être celui qui réunira les séries parallèles et la série mère. Donc celui à ne pas rater.