L'histoire :
Sandra a quitté Carl, en emmenant à bord de sa nouvelle voiture high-tech Monolith leur fils David. Afin d’éviter que Carl ne les traque sur une appli, elle a demandé à l’intelligence artificielle de bord de désactiver le GPS. Puis elle a pris la direction d’un coin désert des Rocheuses, poussée par un immense besoin de liberté. Mais sur une route perdue, sa voiture percute un cerf. Sandra sort du véhicule, trébuche et perd son téléphone portable dans un ravin… Ce téléphone qui lui sert de clé et d’interface avec la voiture. La voilà « enfermée » à l’extérieur du véhicule, tandis que David est isolé dans un intérieur qui va se transformer en étuve, dès que le soleil va se lever. Sandra a échappé à un Puma en se réfugiant sur le toit de la Monoloth, où elle a passé la nuit. Au petit matin, elle tente de trouver de l’aide. Premier réflexe : elle grimpe en haut d’un haut bloc rocher, afin d’observer alentours. Au loin, elle repère un abri qui sert sans doute de relai télécom. Elle y file tout droit. Mais dans ce block technique, le téléphone et l’ordinateur sont en panne depuis longtemps. Une canette de coca vide ne lui est pas d’une plus grande aide. En cherchant sur une étagère n’importe quoi qui puisse lui servir, elle se fait mordre la main par un serpent corail qui nichait là. Elle sait qu’elle a peu de chances de mourir, mais elle est désormais la proie d’hallucinations…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A la fin du tome 1, nous avions laissé Sandra, jeune maman, dans une situation atroce : piégée à l’extérieur de son Monolith high tech, condamnée à regarder son bébé cuire à l’intérieur de cette saloperie de bagnole blindée dernier cri, sous le soleil de plomb d’un désert américain. A travers cette mise en situation, le scénario de Roberto Recchioni et Mauro Uzzeo soulignait les dangers de notre progrès technique poussé dans ses excès. La paranoïa et la recherche d’ultra-sécurité se révèlent ici un piège horrible pour notre maman sexy et déboussolée. Ce tome reprend là où nous l’avions laissée : sur le toit de sa méga-bagnole, sans réelle solution… et son calvaire se poursuit cruellement durant les 80 planches de ce tome 2, qui se lit tout aussi vite que le tome 1. Les solutions qu’elle tente, parfois de manière aberrante, échouent les unes après les autres. On sent que les scénaristes ont vraiment cherché à charger la barque, avec une inspiration moyenne, sans trop savoir comment proposer une porte de sortie à leur héroïne. Le principe de « l’impasse » est bien accrocheur au début, mais il a souvent tendance à manquer de final cohérent. On vous laissera découvrir si cela finit bien ou pas, et on vous laisse également apprécier une nouvelle fois l’art numérique de LRNZ (alias Lorenzo Ceccotti). L’artiste met en scène cette torture solitaire à la manière des impressionnistes, à grands coups de brushs infographiques, pour un rendu réaliste et cinématographique, avec une formidable gestion de la lumière et beaucoup de dynamisme dans les mouvements. Un thriller qui vous fera aimer... le vélo.