L'histoire :
Le ciel est clair et pourtant, c’est une vague gigantesque qui déferle subitement sur les côtes de la Malaisie occidentale. Gigantesques navires chahutés comme des coquilles de noix, buildings submergés, population engloutie…Le tsunami aura ravagé en quelques heures à peine toutes les côtes de Bornéo, celles d’une partie de la Malaisie et du Vietnam. Des milliers de victimes et une plus étonnante ou incroyable que les autres : un Carcharodon Megalodon d’une quinzaine de mètres, l’ancêtre préhistorique du grand requin blanc. Serait-ce celui-là même qui avait réussi à échapper au piège tendu par Feiersinger, le « centenaire des Carpates » milliardaire et collectionneur peu ordinaire ? La question se pose sans doute. Mais c’est ailleurs que les regards se tournent pour l’heure, afin de tenter d’apercevoir un Mégalodon vivant. Le propre frère cadet du vieux milliardaire promet en effet, à l’occasion d’un gigantesque show à Dubaï, de présenter le squale préhistorique qu’il a, lui, réussi à capturer. Son projet nourri cependant quelques inquiétudes, puisque le fameux requin semble avoir beaucoup de mal à supporter la captivité. Pendant ce temps, à Peak Hill en Australie, London Donovan décide de rendre visite à Kim Melville et à sa gentille fille Lou. Il a une proposition à leur faire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme prévu et pour confirmer le découpage de la série en « cycles », ce quatrième opus règle définitivement ( ?) le sort de « ce » fameux Mégalodon qui aura alimenté le rythme tendu de l’intrigue principale pendant les 3 albums précédents. Pour autant, pas question de faire chômer la pompe à adrénaline ou de mettre au rencart les acteurs principaux. Kim Melleville – la belle océanographe – et sa mystérieuse petite Lou, Donovan London, Feiersinger – l’intriguant milliardaire des Carpates – Snyder – le PDG peu engageant de la Carthago – et quelques autres encore reprennent en effet du service pour une intrigue cette fois alimentée par de gigantesques monolithes sous-marins : 4 blocs de pierres de plusieurs centaines de mètres gavés d’inscriptions inconnues et supposés témoigner de l’existence d’une civilisation aquatiques. 4 blocs de pierres qui semblent également liés au passé du vieux milliardaire ou qui pourraient faire le lien avec les incroyables capacités de l’attachante petite Lou. Mais tout cela est encore suffisamment flou pour juste nous jeter l’hameçon pleine babine au rythme d’une narration parfaitement séquencée. Vous l’avez donc compris, une fois de plus, c’est passionnant et ça joue admirablement la partition de la plausibilité en surfant sur les propensions anxiogènes de l’océan (et les fantasmes qui y sont attachés). Reste à savoir si quelques bestioles, quelques maladies, quelques catastrophes ne vont pas s’inviter. Et quel rôle chacun va-t-il jouer ? Les réponses ne devraient pas tarder, puisque ce nouveau cycle est prévu en 2 tomes uniquement. Milan Jovanovic continue quant à lui d’offrir une partition graphique sérieuse : peut-être un peu « lisse » et manquant de caractère, mais impeccablement réaliste.