L'histoire :
Dans l’auberge du village, un jeune garçon tente de voler la bourse d’un voyageur. Il est pris en flagrant délit par celui-ci et menace d’être frappé. Un vieil homme du nom de Bokken-san lui vient alors en aide. Il le prend sous son aile et l’emmène loin du village. Le vieil homme connait bien cet enfant car c’est lui-même, quelques années plus tôt, qui l’avait laissé au village de Taira. Il l’avait recueilli sur les berges d’une rivière alors que ses parents gisaient mort et il l'avait alors confié aux gens du village pour qu’ils l’élèvent. Bokken-san et Daisuke arrivent au bord d’une cascade devant laquelle se tient une porte de bois. Le vieil homme explique qu’il a quelque chose a lui demander. Il lui donne une pierre magique puis lui demande d’aller au village chercher son bol qu’il vient d’oublier. L’enfant s’exécute. Quelques instants plus tard, Bokken-san boit de l’eau de la source, quand une femme l’interpelle. Elle souhaite lui prendre la pierre. Le vieil homme lui dit qu’il est trop tard, puis se laisse transpercer le cœur par son poignard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Saverio Tenuta et Carita Lupattelli entame un second cycle de la série consacrée aux loups Izunas. Cette fois, l’histoire se déroule plusieurs années après le premier diptyque, avec l’aventure d’un jeune orphelin, Daisuke, possesseur de la pierre magique permettant d’aller dans la vallée des Izunas. Il apprend dans cette vallée à contrôler sa pierre et la magie. Cependant, il met en danger l’équilibre entre les Izumas et les humains en introduisant un samouraï, le Namaenashi. On plonge donc encore une fois au cœur de la mythologie japonaise et des légendes nombreuses qui la composent. L'italien Tenuta construit un récit teinté de ces légendes et utilise celles-ci de belle façon. Il mélange ainsi le monde réel avec celui des dieux-loups. La magie et la maîtrise des arts martiaux font évidemment partie du récit. L'intrigue complexe, aux accents initiatiques, met en scène le jeune Daisuke pour un rôle important. Il s’agit ici de sauver la vallée d’Aki ( l’Izuna noire) envahie par un mal étrange. Le récit est véhiculé par le dessin réussi de Carita Lupattelli. Son trait fin et délicat retranscrit parfaitement l'ambiance orientale. Les mises en scènes sont fluides et dynamiques et les touches de couleurs accordent à l'ensemble un rendu impeccable. Malgré la complexité de l’univers des légendes japonaise et des noms parfois compliqués à lire, on entre bien dans ce récit fantastique dynamique et prenant.
