L'histoire :
A la suite d’un rêve très tourmenté dans lequel il se voit tomber dans le lac d’acide de la résurrection-allée, Kill Tête-de-Chien se réveille en sursaut dans son appartement. A peine debout, il remarque au plafond un tas de merde qui finit par lui tomber dessus. Il esquive, ne comprenant pas ce qui se passe. Soudain, la porte d’entrée s’ouvre. C’est Anna, son assistante, qui entre avec les courses. Kill ne la reconnait pas, encore tourmenté par ce qui vient d'arriver. Anna remarque le tas de merde sur son lit et comprend rapidement le guêpier dans lequel il s’est fourré. De toute façon, ils n’ont pas de temps à perdre. Anna est venu le chercher pour sa remise de prix. Kill ne semble se souvenir ni de son emploi du temps, ni de son assistante Anna. Peu importe, il fonce prendre une douche pour se préparer avant de partir avec son assistante. Une limousine les attend pour les conduire à sa première interview avec Arnie Jenkins de la chaîne Asle News. Une fois sur place, Kill fait son interview tranquillement, tandis qu'Anna met KO des mecs venus en découvre avec lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce spin-off directement inspiré de la série L’Incal de Jodorowsky et Moebius et plus particulièrement par le personnage de Kill Tête-de-Chien, est signé par les américains de Brandon Thomas et Pete Woods. Kill, cet humanoïde à tête de canidé, jouit d’une réputation sulfureuse auprès des femmes. Il les collectionne, mais ne s’occupe guère de la progéniture qu’il engendre. Brandon Thomas imagine ce scénario original et un brin déjanté, dans lequel Kill va devoir rendre des comptes sur son comportement irresponsable avec les femmes. En effet, ses propres enfants (ou plutôt quelques uns) vont s’en prendre à lui. D’abord pour le flinguer, mais surtout pour le neutraliser, afin de lui permettre de faire sa recollection. Ce processus complexe doit lui permettre de capter une partie des souvenirs de ses enfants présents, comme Anna, Frey ou Lucius, et lui faire prendre conscience de ce qu’ils ont vécu pendant ses absences. Le récit fonctionne en chapitres, au nombre de quatre. Ils sont tous enluminés par Pete Woods, de main de maître. Son trait fluide, dynamique et ultra maîtrisé n’a rien à envier à celui de Moebius et accompagne parfaitement ce récit fantastique très librement inspiré de l’Incal.