L'histoire :
A bord de son vaisseau, John Difool et Deepo arrivent en vue de la planète principale de l'empire Berg. Suivant les indications du Méta-Baron, ils se posent dans une zone non loin du cône de la protoreine. Leur objectif est simple : ils ont quelques heures pour convaincre les 78 billions de Bergs de se convertir à la technique de l'entrée dans le rêve téta. Cependant, Difool ne pense plus qu'à une chose : trouver des cigares et des homéoputes. Il aperçoit un bar et décide d'aller y jeter un œil. Deepo tente de lui rappeler sa mission, mais rien n'y fait. Or, une fois dans le bar, Difool est stupéfait de voir que tous les clients lui ressemblent. Même les femmes et les homéoputes ont le même air de famille. Catastrophé, il préfère quitter les lieux. Dans la rue, il entend des paroles invoquant son nom. Il arrive ensuite sur une immense place où sont un rassemblement de gens met le feu à une tête gigantesque, en proférant des insultes à son égard. Deepo pense qu'il s'agit de la tête de John Difool...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La seconde partie de la 5e essence annonce, bien sûr, la fin très attendue de l'aventure pour John Difool et L'Incal. Le plus minable détective de classe R réussira t-il sa mission ? Pour sortir des situations désespérées dans lesquelles il se fourre, il peut compter sur ses amis et notamment son oiseau Deepo. Une des clés de la réussite de ce troisème et dernier diptyque – et de toute la série, d'ailleurs – c'est l'humour. Le scénario d'Alessandro Jodorowsky joue la dérision jusqu'au bout, avec ce personnage qui porte le sort de l'univers sur ses épaules. Les amis de cet anti-héros absurde participent également à ce final grandiose, une nouvelle fois brillamment mis en scène par Moebius. L'artiste signe en effet de nouveau des planches extraordinaires et visuellement très riches, à tous points de vues. Un vrai régal, fortement appuyé cette fois par un jeu de couleurs éclatant. Fin de d'aventure, donc, mais pas fin de l'histoire pour autant : les auteurs la prolongeront en effet dans Après l'Incal (avec Moebius sur le dessin du tome 1)... également publié sous le nom Final Incal (avec Ladrönn au dessin).