L'histoire :
John Difool est prisonnier du techno-pape qui souhaite extraire de son corps l’incal noir. Deepo, son oiseau, l’a suivi jusqu’au cœur du sanctuaire des technos. Il assiste impuissant à la cérémonie du « ove tenebrae ». En effet, une machine gigantesque, pourvue de griffes énormes, doit pénétrer le corps immobile de John. A la vue de cette horrible chose, Deepo intervient et fonce sur la coiffe d’ombre du techno-pape. Son « psycho-abdomen » éclate en milliers de milliards de bulles minuscules affolées, le privant momentanément de ses contrôles. John profite de la panique pour s’enfuir sur la plaque transparente qu’il maîtrise de nouveau, grâce à l’incal. Malheureusement, le techno-pape reprend son contrôle et ordonne de déployer la techno-puissance sur Difool. Celui-ci se retrouve dès lors sur la sphère de la machine et parvient jusqu'à un sas. Il pénètre à l’interieur et entre, en fait, dans « l’extérieur interne » de la machine, qui n’offre aucune voie de recours. En effet, dedans se trouve le terrible saint gardien de l’incal noir, le cardiogrif. Pendant ce temps, près du sanctuaire, un groupe de bergs émerge de la terre, attirés par les ondes de l’incal noir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Humanoïdes associés poursuivent la réédition dans ses couleurs d'origine, des tomes de la mythique série de Jodorowski-Moebius, l’Incal. Ce tome 2 raconte donc la suite des péripéties fantastiques du détective de classe R John Difool. Cette série de pure science-fiction, comme les fantasme Alessandro Jodorowski, rassemble ici tout un univers fantastique de techno-machines. L’originalité de cette série se traduit déjà dans son découpage graphique, chapitré tel un roman et enluminée de géniale manière par Moebius. On pénètre dans LA fluidité graphique, des décors fantastiques complètement nouveaux, qui débordent d’imagination à chaque page. Ce « techno-western », comme on pourrait l'appeler, se découpe en deux parties distinctes, qui vont finir par se rejoindre avec la suite des évènements. D'un côté, les péripéties de John Difool aux prises avec les technos ; de l’autre, la révolte de la cité-techno, aux prises avec le palais flottant de son ophidité majeure. Un personnage, pourtant, sort son épingle du jeu et pourrait servir d’allié à John Difool : le méta-baron... Celui-ci va peut-être jouer un rôle important pour la suite (voire même dans une autre série), alors qu’une guerre intergalactique risque de précipiter le chaos. Un épopée fantastique sans équivalent, absolument à découvrir ou à redécouvrir…