L'histoire :
Il y a du nouveau dans le quotidien de la communauté des rats et des crapauds. Voilà les castors qui débarquent ! Plus gros, plus forts, super organisés, ils se mettent à construire leurs tipis sur la rivière et à piller leurs réserves naturelles de nourriture. Ça ne peut pas durer comme ça. Les crapauds d'abord tentent de les assaillir. Mais ils sont immédiatement capturés et transformés en tablettes de chewing-gum, parce que quand on souffle dedans, c'est rigolo, ça gonfle et ça fait des bulles ! Ils réussissent toutefois à s'échapper et à se regonfler mutuellement. C'est donc au tour des rats de tenter de déloger les envahisseurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme à l'accoutumée dans Rat's, Ptiluc a un point de départ et laisse ensuite aller son scénario au grès des idées délurées qui lui passent par la tête. Ici, l'idée de base, ce sont les crapauds et les rats qui se font envahir par des castors. Les aventures qui en découlent appartiennent au pur désordre iconoclaste. Et il va jusqu'au bout, Ptiluc, sans avoir peur de tomber dans le crado voire le scato (la scène des crapauds qui se regonflent en s'auto-masticant). Ça surprend. En général ça se repère par un éclat de rire, mais ça n'est jamais trop lourd (enfin… vous êtes choqué par un « Rhaaaaaa il m'a pété dans la gueule ! » ?). Les dialogues ne s'encombrent pas d'une syntaxe exemplaire mais plutôt d'un parlé « djeunz », un peu à l'image du dessin, rapide et fidèle au propre style Ptiluc. Mais il fait aussi dans la métaphore : on peut assimiler ces castors aux peaux-rouges avilis par les américains. Même dialecte petit-nègre, mêmes coutumes, une plume derrière l'oreille... Rien d'étonnant à ce que les rats tentent d'utiliser l'alcool pour mieux les éliminer ensuite.