L'histoire :
Une nouvelle fois exhortés par leur expansionnisme débridé, les rats prennent la mer pour conquérir de nouveaux territoires. Leur destination : la même terre que celle des crapos ! A bord de leur barque, tandis que certains jouent les chefs, les autres pédalent. Profitant des dissensions intestines des rats, les crapos sabotent leur système de propulsion. Bientôt, les rats se retrouvent à faire du sur-place, tous sur le même bateau… qui prend l’eau. Dans l’urgence, ils passent donc un accord de société avec les castars. Après d’âpres négociations, cette peuplade à l’origine opprimée, les rapatrie sur leur berge de départ. Mais il en faut plus pour brimer les volontés de colonisation des rats. Les voilà rivalisant d’ingéniosité pour traverser coûte que coûte le bras de mer qui les sépare de ces terres tant convoitées…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ils sont sales, vils, hargneux, malhonnêtes et contiennent une sacrée dose de crétinerie pure (avec des morceaux dedans), ce sont... ? Toute ressemblance entre rats et humains ne serait absolument pas une coïncidence. Cette fois, un peu comme les autres d’ailleurs, les rats prennent la flotte pour s’expatrier chez les autres. L’occasion pour Ptiluc (Pacush Blues, La foire aux cochons, Ni Dieu, ni Bête…) de dénoncer l’expansionnisme américain, l’embrouille politique ordinaire, l’exploitation des masses… Cette communauté de rats, parfaite métaphore misanthrope de notre civilisation humaine, manipule à nouveau le peuple des castars en leur promettant la lune. A noter sur ce nouvel album, le changement de méthode de colorisation. Epaulé par Jean-Louis Garcia et Lise Chapelier, Ptiluc passe à la couleur informatique, étalant ses planches à bord perdu et supprimant au passage les marges blanches et la numérotation de page.