L'histoire :
Il a carrément beaucoup neigé dehors, mais le papa de Kid est intraitable : il faut qu’il lâche son jeu vidéo car c’est l’heure d’aller à l’école. Mais en observant bien la stalactite au-dessus du perron, qui menace de lui tomber dans l’œil, il redoute le pire pour son fiston… C’est décidé : exceptionnellement, Kid peut rester à la maison pour jouer à son jeu vidéo favori : le petit barbare. Dans ce jeu de plateaux, il s’agit d’avancer en affrontant les immondes blorks, pour sauver la princesse en fin de niveau. Or le parcours recèle de mille pièges toujours plus inventifs et dissimulés les uns que les autres. Par exemple, voilà un blork plein de picots qui s’auto-gonfle en forme de ballon baudruche pour l’attaquer ! Se croyant rusé, le barbare plonge sous le monstre et lui assène un coup d’épée dans la bedaine. Flblblblb… le blork zigzague dans tous les sens en se dégonflant… et transperce la princesse de ses picots. Autre niveau, autre piège : le barbare découvre deux portes de téléportation, une d’entrée, l’autre de sortie, générées depuis des sortes d’assiettes posées sur le sol. Etant donné qu’il s’agit de traverser un ravin, le barbare trouve logique de lancer l’assiette de sortie de l’autre côté du gouffre, afin de pouvoir emprunter ce raccourci quantique. Il pénètre alors gaillardement par la porte d’entrée et ressort aussitôt de l’autre côté… mais la porte s’est hélas posée côté ravin !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le concept est désormais bien rodé et il a de nombreux fans : dans Game over, chaque planche montre un petit barbare de jeu vidéo qui loupe son coup pour sauver sa princesse. Et cet échec se conclut dans la douleur extrême (mais virtuelle !), c’est-à-dire une bouillie de tripaille, un œil qui gicle, une carbonisation ou une acidification du plus bel effet. Bref, tout gore comme il faut pour bidonner les lecteurs de 7 à 14 38 107 ans. Comme pour les précédents volumes, dans ce tome 8, Midam et Adam ont ouvert leurs scénarii aux quidams internautes de tous âges, qui peuvent poster sur le site Internet de Mad Fabrik leurs jouissives idées de fiascos sanguinolents. Cela offre d’une part une émulation participative et compétitive venu du public-lecteur lui-même, mais aussi l’assurance d’un renouvellement permanent dans les idées de gags. De l’aveu de Midam lui-même, le succès est impressionnant et la sélection drastique ! On n’en doute pas au résultat de ce tome 8 : le franc éclat de rire est au rendez-vous 2 fois 3… ce qui représente, en matière de gags BD, un excellent quota. Pour voir à quoi cela peut ressembler, rendez-vous sur la double page de garde à la fin de l’album, présentant des brouillons et crayonnés des scénaristes en herbe. On note tout de même que certains noms de ces scénaristes occasionnels reviennent souvent : Charlot, Patelin, Thitaume, Laboursoufle, Noé, Van Beughen et même un certain Cornette… Ne reste plus qu’à découper et finaliser le dessin des planches, selon la griffe graphique humoristique et décalquée collégialement assurée par l’équipe de Mad Fabrik (Midam, Adam, Netch et Julien Mariolle).