L'histoire :
Le père de Kid Paddle est décidément super cool : il propose à son fiston et à ses deux meilleurs amis, de passer à la maison un week-end « pyjama et jeux vidéos ». Pour marquer le coup, il leur offre même un pyjama chacun. Horace en choisit un avec des têtes de canard ; et Big Bang, forcément, celui avec des formules mathématiques. Kid, lui, hésite un peu entre le pyjama blork et celui avec des tâches de vomi d’exorciste… et ce verdâtre sied finalement fort bien à sa casquette. Sitôt cette étape affranchie, ils retrouvent tous trois sur écran leur barbare chétif et sa mission fatale : il doit sauver sa princesse, en évitant d’être trucidé par les blorks. Par exemple, dans ce niveau du jeu vidéo, il y a un précipice à franchir. Le barbare utilise donc un lasso pour attraper un cocotier se trouvant de l’autre côté. Puis il le tire vers lui et l’attache au sol, à l’aide d’un pieu. Vite, il en profite pour se servir du tronc comme d’une passerelle et traverse. Il arrive de l’autre côté juste avant que le pieu lâche et que le cocotier se rétracte brutalement comme une catapulte. Mais alors… le barbare est vivant ??!? Oui, mais pas la princesse, qui s’est mangée une pluie de noix de coco dans la tronche…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Est-il besoin de vous réexpliquer, en une seule et unique phrase très longue par exemple, le concept de Game over, dans lequel un petit barbare malchanceux et chétif, qui est en fait un avatar de jeu vidéo, vit des aventures systématiquement morbides pour lui ou pour la princesse débile qu’il est censé sauver, en raison de l’agressivité des blorks, des créatures répugnantes peuplant ce monde médiéval-fantastique virtuel, en autant de gags qu’il y a de planches (ah oui, finalement, on l’a fait). Bref, ce tome ne déroge pas à la règle : après une première et une dernière planche respectivement introduite et conclut par Kid Paddle et ses proches, l’infortuné barbare qu’ils animent se fait 43 fois rétamer la tronche dans un délire gore, inventif, visqueux et surtout foncièrement bidonnant. Notons toutefois deux particularités à ce 7ème opus : primo, après deux tomes de scénarisations participatives, les gags sont concoctés certes par les deux auteurs réguliers Midam + Adam, mais aussi par Titaume, déniché grâce à ce principe de « crowdsourcing » en ligne. Deuzio, la fine équipe de Mad Fabrik a osé publier cet album avec une couverture toute noire, que même on ne peut lire le titre (et les monstres qui s’y cachent) qu’en le regardant dans un reflet de lumière (grâce à son vernis sélectif). Futé et culotté !