L'histoire :
Durant une nuit d’orage, la petite Garance s’approche d’une vieille demeure, dont seule une fenêtre du rez-de chaussée semble éclairée. Elle a un petit couteau rose à la main et l’air décidée d’en finir avec Norman, son camarade de classe serial-killer. Elle pénètre discrètement à l’intérieur… personne. Elle fouille le tiroir d’une commode, en vain. Elle descend prudemment à la cave et découvre dans une pièce éclairée d’une petite lumière glauque, le corps atrocement mutilé d’un camarade de classe. Soudain un bruit. Elle se planque dans un placard et observe par la commissure de la porte. Affublé d’un masque, Norman pousse un étrange bidon jusque dans une pièce voisine. A ce moment, Garance est surprise par le bruit d’un goutte-à-goutte… C’est sa copine scout Couette-Couette, accrochée au-dessus d’elle par un croc de boucher. Et elle n’est pas tout à fait morte ! En essayant de la décrocher, Garance fait tomber le seau de sang dans un bruit infernal. Norman a entendu, c’est certain, il va rappliquer ! Mais comment diable s’est-elle retrouvée dans cette situation ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le principe comico-gore de La vie de Norman était franchement sympatoche sur le premier tome. On y découvrait un tueur en série à la maternelle, totalement décomplexé face aux flots d’hémoglobine, ainsi qu’une clique de personnages ingénus et innocents (prêts à être trucidés au compte-goutte) ainsi qu’une maîtresse sexy et déjantée. On se laissait aussi prendre par une narration punchy et surprenante, qui tirait ses astuces de la façon manga (avec des grosses têtes super-deformed…). Déjà, au tome deux, l’essoufflement du concept était flagrant : la surprise n’y était plus. Mais alors sur ce tome 3, il ne reste vraiment plus grand-chose, sans perspectives accrocheuse. L’intrigue se dilue dans des séquences parallèles parfois peu explicites (le chat…) et l’auteur Stan Silas ne prend plus la peine de dessiner les décors qu’une case toutes les 20 cases en moyenne… Le reste du temps, les personnages délayent la sauce avec des dialogues caractériels sur des aplats de couleur. Tout cela pour aboutir in fine, au terme de péripéties laborieuses, à l’éviction sanglante d’un personnage majeur. Quelques séquences sont toutefois réussies (l’intro) ou superbement débiles (le petit gros qui patine dans sa propre graisse). M’enfin, il parait qu’un nouveau cycle suit, qui serait de nature à redonner de l’intérêt au slasher…