L'histoire :
Il y a de l’animation au Quartier des Mimosas. Barbara fuit toujours ceux qui la traquent et elle doit redoubler d’ingéniosité pour se cacher. Elle finit par demander asile à Josiane, l’une des membres de l’Association des Femmes Africaines. Elle n’est pas sauvée pour autant, puisque les mafieux sont sur les dents et veulent absolument la retrouver. Pendant ce temps, Katia fait le ménage dans son appartement. Elle découvre une mauvaise surprise : son fils se drogue et elle a la preuve que cela dure depuis quelques temps, déjà. Quand il rentre de l’école (qu’il a séchée), les retrouvailles sont houleuses. Le ton monte et le père doit intervenir durement pour calmer l’insolence de leur fils. La situation n’est guère plus enviable pour Elodie, puisque son fils connaît de grosses difficultés au collège. Elle sait que leur situation est compliquée et qu’il va falloir qu’elle travaille pour que l’argent rentre plus. La situation n’est facile pour personne, en ce moment, ce qui risque fort de compromettre le travail de Roselyne pour l’association et notamment leur gros projet de projection...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le deuxième tome de L’association des femmes africaines démarre sur les chapeaux de roues et change même radicalement de ton. On retrouve toujours les mêmes personnages et la volonté de dépeindre la vie en banlieue, tout en réhabilitant la cause féminine à travers plusieurs portraits différents, mais tous attachants. Cependant, le récit bascule rapidement dans une intrigue policière presque étonnante, comparée au premier tome qui s’appliquait à une intrigue réaliste, proche d’un documentaire. Ici, Swann Meralli lâche la bride avec même des scènes d’action : des courses poursuites, des enlèvements, des émeutes, des coups de feu. Un étonnant changement, qui devient de plus en plus déconcertant au fur et à mesure de l’album, tant le scénariste se lâche. De tranches de vie, on bascule dans l’action ultra exagérée, à tel point qu’elle en devient grotesque par moment. Certaines scènes sont totalement déjantées et laisseront le lecteur perplexe. Le graphisme peine également à coller à ce nouveau ton. Le rythme fou et haletant n’est pas forcément bien représenté. En effet, le dessin de Clément Rizzo est ici parfois peu lisible, certainement aussi à cause de couleurs un peu sombres. L’association a explosé en plein vol et ce revirement brutal sonne comme une suite un peu ratée.