L'histoire :
Linnet Ridgeway, riche héritière et jeune mariée, embarque pour une lune de miel idyllique sur le Nil avec Simon Doyle, ancien fiancé de son amie Jacqueline de Bellefort. Cependant, leur bonheur est terni par la présence oppressante de Jacqueline, animée par une jalousie féroce. À bord du bateau de croisière Karnak, le célèbre détective belge Hercule Poirot, venu en Égypte pour se détendre, observe les tensions qui montent entre les passagers. Les secrets des uns et des autres commencent à s’entrelacer : une perle précieuse disparaît d’un collier, des disputes éclatent dans l’ombre, et les rancunes s’accumulent. Quand Linnet est retrouvée assassinée d’une balle dans la tête dans sa cabine, l’enquête s’annonce ardue : chacun des passagers semble avoir un mobile pour la tuer. Poirot, avec son flair et ses célèbres « petites cellules grises », devra démêler cette machination diabolique, où les apparences sont souvent trompeuses, et les motifs plus complexes qu’ils n’y paraissent.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pas simple d'adapter l'un des romans les plus connus d'Agatha Christie. Mort sur le Nil a connu les honneurs du 7ème art, en 1978 avec derrière la caméra, John Guillermin (King Kong). Peter Ustinov, moustache élégante au coin des lèvres, incarnait un Hercule Poirot mémorable. Plus vrai que nature. C'est aussi plus près de nous, une belle adaptation avec Kenneth Branagh (2022), avec une belle moustache aussi, quasi dalinienne ! Force est de constater que cette adaptation en bande dessinée parvient à capturer l’essence du roman original, tout en apportant une touche visuelle qui enrichit le récit. Le scénario d’Isabelle Bottier reste fidèle à l’intrigue d’Agatha Christie, respectant la progression narrative et le développement des personnages. Les dialogues sont bien construits, reflétant la tension croissante à bord du Karnak. Le dessin de Callixte se distingue par son souci du détail, notamment dans la représentation des décors égyptiens et des costumes d’époque, plongeant le lecteur dans les années 1930. Les expressions faciales des personnages sont finement travaillées, traduisant efficacement leurs émotions et leurs pensées cachées. Les couleurs de Fabien Alquier ajoutent une dimension supplémentaire, avec des teintes chaudes pour les paysages désertiques et des tons plus sombres lors des scènes de suspense, accentuant l’ambiance mystérieuse du récit. En somme, Mort sur le Nil en bande dessinée est une réussite qui saura séduire les fans d’Agatha Christie et les amateurs de romans graphiques de qualité.