L'histoire :
Tout allait si bien pour le jeune Garen. La vie était douce à Chassenoix. Et l’avenir prometteur en compagnie du légendaire Godefroid, Chevalier d’Ardenois, qui s’évertuait à former aux arts de la chevalerie notre jeune ami... Pourtant, un matin, la furie s’abat sous la férule d’Hellequin de Bois-Maudits, qui incendie le village et tue par traîtrise le Chevalier. La célèbre épée disparaît également et Garen se trouve, bien malgré lui, dépositaire d’une mission : prévenir Tancrède, le Roi du pays de Bohan, du retour du Mal. Incarné par le Seigneur Noir Nuhy, ces forces maléfiques avaient disparu quelques années auparavant. Nuhy défait, son armure maléfique avait été dispersée aux 4 coins du pays. Et justement, c’est cet objet qui attise aujourd'hui la convoitise d’Hellequin. Aidé par les anciens compagnons d’Ardenois, Garen parvient à déjouer une partie des projets de Bois-Maudits. Mais l’affaire est serrée, car Hellequin semble littéralement aspiré par cette mission. Nos amis ont toujours un temps de retard. De plus ils doivent lutter sur un autre front : Bohan semble sur le point d’être envahi par l’armée Skernovite. Pendant ce temps, le Roi Tancrède tente de sceller une alliance avec la Souveraine d’Herbeutagne. Mais le Mal est décidément partout…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout frais auréolé du Prix Canal J 2012 du meilleur album jeunesse, le second volet des aventures du vaillant Garen et de ses 3 Compagnons de l’Aube (Arthus, Grimbert et La Fouine) poursuit la quête entreprise précédemment : empêcher Hellequin de Bois-Maudits de reconstituer l’armure noire de Nuhy et ainsi éviter aux puissances du Mal de retrouver vigueur pour s’abattre sur le Royaume de Bohan. Nouvelles courses folles, nouveaux jeu de dupes, trahisons, batailles rangées, invasions, surprenants rebondissements et prophétie alimentent à un rythme d’enfer ce deuxième épisode aux personnages particulièrement attachants. De quoi contrebalancer, en un jeu relationnel particulièrement équilibré et complémentaire, la trame classique du scénario. Une trame qui, d’ailleurs, se trouve parfois peut-être rendue inutilement complexe par la multiplication des personnages secondaires ( ?) ou le manque de précision (on ne sait jamais vraiment où les personnages évoluent, on nous assène des évidences sans nous les expliquer réellement…). Rien de bien handicapant, cependant, pour suivre avec appétit cette aventure dynamique agissant toujours comme une madeleine de Proust (pour les plus vieux d’entre nous) : un univers zoomorphique à la Robin des Bois ou Merlin l’Enchanteur de Walt Disney, bref un univers de conte… avec en sus un petit côté sombre bien senti. Le choix animalier du dessin est toujours une réussite et confère à la série un indéniable atout. A noter un changement de technique marqué dans la mise en couleur. Cette série confirme en tout cas ses nombreuses qualités. Les lecteurs de 7 à 77 ans s’impatientent déjà de découvrir la suite…